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Sheik Anorak l’interview

today04/03/2016 61

Arrière-plan
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Sheik Anorak sort là son troisième album. Keep Your Hands Low, précédent disque du Lyonnais, reposait telle l’écume d’une vague comme une progression vers des contrées moins enlevées, plus réfléchies, là où l’écriture s’affirmait très personnelle, plus approfondie, mieux travaillée. Let’s Just Bullshit Our Way Through, son nouvel album, semble lui s’associer à l’étape d’après – le creux de la vague. Nullement dans la vision négative que cette expression peut comporter, mais plutôt dans l’aspect contemplatif que cette image peut susciter : le calme entre deux bourrasques, les tréfonds de la méditation, l’impression de reposer dans une stase hors du temps, suspendu comme dans une phase de mélancolie.

Car cet album s’avère être assez tendre. Sheik Anorak laisse tomber le voile de la distorsion pour découvrir un ensemble de morceaux parfaitement captivants. L’évolution est assez nette, impressionnante car se défiant de toute volonté de rouler sa bosse sur un chemin établi. C’est ce qui rassure aussi, dans cet album, la sensation que Franck Gaffer ne se moquera jamais de nous, mais qu’il chemine sur sa propre voie, recherchant on ne sait quel infini à travers mille et un projets, souhaitant possiblement atteindre les cimes d’une mélodie à la fois si simple, si sobre, et pourtant profondément poignante. Cette recherche de l’épure est fascinante, elle ne sert qu’encore mieux son propos, sculpté dans ses moindres finesses, au point de n’en retirer que l’essentiel, que ce qui compte vraiment. On dirait un album à écouter le dimanche, cette espèce d’espace-temps coupé de l’ordinaire, chaleureux comme reposé, parfois abattu, toujours conscient : c’est gracieux comme une longue perspective, une large vue plongeante sur une masse un peu grouillante. C’est parfaitement tranquille, à la fois souple et agile, un courant d’air réconfortant, qui ne force jamais sa présence, presque modeste, à la fois juste, pertinent et souverain.

Notamment sur Call it Off, véritable sommet, où se déploie avec une simplicité et une justesse sans égales la vérité même : Sheik Anorak, sur trois minutes et trente-six secondes, ne hurle pas, ne crie pas, ne rugit pas : il transperce l’âme d’une pleine aura d’évidence, là où tout se dévoile d’une lumière nue, opale, resplendissante, règnant en réelle maîtresse sur les choses. Avec un regard lointain, qui fixe l’horizon, ce genre de sensation qui noue l’estomac et fait prendre conscience d’un moment clé. Une grandeur parmi d’autres dans l’enchaînement pertinent de moments de bravoure que regroupe cet album.

Upp Med Armarna, lui, dernier morceau du disque, est une porte de sortie pleine d’à-propos. Les guitares chacune s’élancent et se croisent pour dessiner un courant, presque marin, justement, une espèce de tourbillon s’apparentant à la formation d’une grande vague, puissante, haute, majestueuse et définitive ; jusqu’à ce que tout s’arrête d’un coup brutal, porte groggy, et laisse échouer le déferlement de ce raz-de-marée sur Or, ouragan infini d’une vingtaine de minutes, EP récemment sorti par le lyonnais, et s’opposant diablement à ce magnifique album qu’est Let’s Bullshit Our Way Through.

Audio

Sheik Anorak l’interview

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Sheik Anorak est Franck Gaffer. Suractif depuis plus d’une dizaine d’années, le Lyonnais, nouvellement Suédois, n’a cessé de retourner les sens à coups d’albums allant s’établir aux quatre coins des styles, en solo ou en groupe: on ne compte plus les projets dans lesquels il a pu officier, passant volontiers de la mélodie la plus pure au parfait assassinat sonore. Sheik Anorak est le projet solo du bonhomme, dans lequel celui-ci, à la toute base, se permettait des riffs qui ne collaient pas par ailleurs : aujourd’hui diablement plus expérimenté, Gaffer, sur son dernier album, Let’s Just Bullshit Our Way Through, passe le niveau supérieur et polit avec minutie une superbe suite de morceaux aux vertus plus que raffinées. Par déduction, nous avons donc pris la décision de l’interviewer, de lui donner la chance de construire une petite sélection, et par là même de lâcher quelques mots sur ce disque.

Que signifie le titre de l’album ? Il est assez marquant. On dirait presque une espèce de constatation un peu résignée.

Alors c’est pas vraiment résigné… Ça vient d’une discussion avec Sara, une des danseuses contemporaine avec qui je bosse. On parlait de difficultés de la performance en générale et en plaisantant, elle m’a dit cette phrase géniale : « Well, we’ll just gonna bullshit our way through, as usual ». J’ai adoré le « concept », au point de le garder en titre de disque…

L’album est très minimal, en tout cas beaucoup plus que tes anciennes productions. C’est-à-dire que l’ensemble de ton œuvre s’est progressivement dirigée vers une ambiance de plus en plus sobre et tranquille. Est-ce quelque chose que tu as volontairement décidé ? Tu en avais marre des décibels ? Qu’as-tu voulu concrètement « tenter » avec cet album ?

Je n’ai rien tenté avec ce disque, c’est juste une évolution qui me semble tout à fait naturelle… Selon moi, hein. Même si la direction a été plus ou moins réfléchie, c’est un état d’esprit général qui a mené à cet album. Un mélange d’influences musicales, de moments et de décisions fortuites. Mais le fait de faire un disque plus calme, plutôt que le contraire vient aussi du fait que j’ai ma dose de bruit et de décibels avec mes autres projets, du coup j’ai toute la liberté de faire de la pop avec mon solo et d’explorer des terrains que je ne touche pas avec mes autres projets.

Keep Your Hands Low différait nettement de Day 01 par le fait qu’il était beaucoup pus cohérent, marquant une progression naturelle. Let’s Just… est lui aussi une progression, plus calme, plus posée, travaillant plus encore sur le côté boucles et minimaliste de ta musique. Est-ce que tu vois les choses comme ça ?

Tout à fait, l’évolution s’est faite exactement comme ça. Day 01 était un recueil de morceaux créés en live mais pas du tout fait pour être sur (un même) disque, en tous cas pas tous. Keep Your Hands Low a été composé entre live et studio, donc plus cohérent avec aussi l’ajout de la voix. Et enfin Let’s Just… qui  a été pensé comme un album avant d’être joué en concert. Le matériel utilisé pour ce disque est aussi en cause. J’ai réduit le son aux boucles et patterns rythmiques pour essayer de ne garder que le minimum et voir si ça tenait… Je suis assez satisfait du résultat. Et c’est super agréable à jouer en plus.

Chacune des tes tournées est différente, et suit en parallèle cette progression : tu joues de plus en plus rarement d’anciens morceaux sur scène. Je m’attendais à entendre un ou deux morceaux de Keep Your Hands Down lors de ta dernière date à Paris (au Shakirail, le 7 février dernier) mais ça n’a pas été le cas. Est-ce que c’est quelque chose que tu fais consciemment ? Ne pas faire du sur-place ?

Parfaitement, je ne joue jamais les morceaux des anciens disques en fait. Je jouais les morceaux de Day 01 jusqu’à la sortie de Keep your Hands Low. Là, je ne jouais que les morceaux de ce disque et ensuite même chose avec Let’s Just… Et en plus je n’ai plus de disto ni de cymbales, je ne peux même plus les jouer ! Ça règle le problème.

Il n’y a pas que la setlist qui évolue drastiquement entre chaque tournée : c’est également le cas pour ton matos. Ton concert au Shakirail l’a assez bien illustré dans la mesure où tu n’avais qu’une caisse claire et un tom basse, avec un clavier et une kyrielle de pédales. Je te demande de t’expliquer.

Haha ! Oui l’évolution du « son » passe par le matériel aussi. J’ai voulu épurer le tout en enlevant les cymbales pour commencer, ce qui m’oblige à complexifier les patterns de batteries pour ne pas tomber dans le bateau ou le « trop évident ». D’un autre coté je voulais enrichir le son en général et ne pas me cantonner aux seules sonorités de la guitare. J’ai donc décidé de passer le cap de l’ordinateur sur scène avec l’apport de samples, de nappes et de basses synthétiques… Le tout piloté par différents contrôleurs (clavier, pads, footswitchs…). J’ai eu toutes sortes de réactions suite à ça, du genre : « l’ordi sur scène c’est nul… », « c’était mieux avant, plus noise, pourquoi t’as plus de cymbales ? »… Mais bon, si j’écoutais toutes les conneries qu’on me raconte je me retrouverais à faire du « math-rock dansant » pour leur faire plaisir… Pas trop mon truc.

Sur certains morceaux que tu joues live, on a parfois l’impression que c’est la partie de batterie qui mène le morceau plus que la mélodie (notamment From A to Z, par exemple). Plus globalement, il y a un vrai travail sur la rythmique, qui ne sert pas juste d’arrière-plan ou de toile de fond mais participe pleinement à l’évolution du morceau : rythme et mélodie s’enrichissent et se répondent l’un à l’autre, comme deux entités mises au même niveau. Ça te parle ou je raconte n’importe quoi ?

Non c’est tout à fait ça. Le rythme a une place super importante du fait de la batterie épurée et pour être tout à fait honnête, en parlant du morceau From A to Z, l’idée de départ EST le pattern de batterie justement… Bien vu ! C’est un peu le changement très paradoxal pour moi avec ce disque, simplifier la batterie pour qu’elle puisse prendre une place plus importante et ne pas être juste un instrument d’accompagnement.

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Un peu avant Let’s Just…, tu as sorti un LP une face sur Poutrage Records, avec un morceau d’une vingtaine de minutes appelé Or. Est-ce que tu pourrais nous en parler ? Il diffère radicalement de l’album dans son format. C’est un morceau que tu voulais enregistrer depuis longtemps ? Tu le joues encore ? Dans quel contexte ?

Je joue ce morceau depuis super longtemps… Au moins cinq ans je dirais. Mais je ne l’avais pas encore enregistré, doutant de son efficacité sur disque. Sauf qu’en cinq ans le morceau a évolué et la vision que j’en avais aussi. Et lorsque les gars de Poutrage m’ont proposé de le sortir en LP ça m’a paru tout à fait concevable… J’en ai profité pour faire une version CD sur Gaffer Records juste avant une tournée en Scandinavie. Ce morceau est en fait un hommage tout à fait assumé au disque Ov, de Orthrelm, d’où le titre… Pour l’instant je ne le joue plus en concert mais je sens que ça va vite me reprendre.

Tu as combien de projets actifs ? Je compte Sheik Anorak, Berget, -1, Bless/Curse, Immortel, Neige Morte, Totale Eclipse, Grand Royal… J’ai bon ? Lorsque je t’avais interviewé la dernière fois, tu me disais réduire un peu le quota de groupes dans lesquels tu joues… Tu n’as pas tenu parole, gredin ! Quels sont tes projets en cours avec ces groupes ? Et surtout : est-ce sérieux ce projet de tournée à Cuba avec Neige Morte ?

Alors tous ces projets existent, oui mais tous ne sont pas actifs… On va dire. Par exemple, on considère qu’Immortel existe toujours même si ça fait plus d’un an qu’on n’a rien fait. C’est juste que Raph (Defour, qui joue aussi dans Chevignon, Cougar Discipline et Amour Fou) et moi n’arrivons pas du tout à nous capter… Bless/Curse est mon nouveau solo techno minimale, pas d’échéances avec ce projet, je prends mon temps, je cherche… Grand Royale est en standby, faute de temps, on est tous très occupés. Reste donc Totale Eclipse, trio avec Seb Radix (Seb and the Rhâa Dicks) et Nico Poisson (Ned, Sathönay…) et son premier LP 92. On cherche des dates, on joue, pas mal de choses prévues mais toujours à notre rythme. Neige Morte reprend grave du service malgré le départ de Xavier… On est toujours trois avec l’arrivée de Stef à la basse. Et je devrais me coller aux grognements. Et le projet de dates à Cuba est tout à fait sérieux. Ça sera fin août et il y aura même une quinzaine de dates en Russie avant ça. Il y a aussi le duo avec Damien Grange, -1 (lire « moins un ») qui tourne toujours, on part faire 7/8 dates en Espagne et Portugal mi-avril. Tu as oublié LOUP, qui reprendra les répètes et concerts en octobre, quand Clément (Edouard de Lunatic Toys, Polymorphie…) sera plus dispo. Et enfin Berget qui est le groupe que j’ai intégré en Suède depuis mon emménagement à Göteborg. C’est un sextet de slow pop pour simplifier (la musique peut rappeler PJ Harvey ou Cat Power par exemple…) dans le lequel je fais de la batterie. Tous les autres membres sont des filles qui vivent à Göteborg, toutes suédoises. Un premier EP New Days a été enregistré avant que je n’intègre le groupe… Un très bon disque.

Et pour finir un trio un peu atypique avec Agnès (de la Féline, à la voix et à la guitare), et Paul (qui joue sous le nom de Mondkopf et pleins d’autres trucs) aux machines… Je fais de la batterie dans ce trio et ça s’appelle Swerve. Un EP sera bientôt dispo et on va tourner à la rentrée.

Et en plus de tout ça je continue à jouer en impro avec pas mal de musiciens à travers le monde. Le trio avec Colin Webster et Steve Noble peut devenir un vrai projet et je vais aussi vite trouver des musiciens pour faire du free en Suède, quand même…

Tu as, d’après ce que j’ai compris, accompagné une compagnie de danseurs tout au long d’une petite tournée. Qu’est-ce que tu jouais lors de ces performances ? Comment est-ce que tu as vécu l’expérience ? Est-ce que ça a pu influencer ta façon d’écrire également sur le nouvel album ?

Alors pour être plus précis j’ai bossé avec la compagnie de danse Kubilai Khan Investigations sur leur création 2015 qui s’appelle Bien sûr les choses tournent mal. C’est une pièce pour quatre danseurs et quatre musiciens dont le thème est l’effondrement de la civilisation occidentale, suite aux dérèglements climatiques.

La pièce tourne toujours, il y a pas mal de dates prévues. Je continue de bosser avec cette équipe – qui sont tous devenus des amis d’ailleurs – autant sur cette pièce que sur d’autres projets. Pour ce qui est de l’expérience en elle-même, c’était vraiment très enrichissant. La façon de travailler/créer est vraiment différente de ce que j’avais connu jusqu’ici et le fait que tou(te)s ces danseu(rs)(ses) soient aussi doué(e)s en fait un mélange super agréable. Je veux dire que je prends autant de plaisir à jouer cette pièce qu’à la regarder depuis ma batterie.

La musique à été créée avec les trois autres musiciens, en relation avec le matériel chorégraphique à certains moments et dans d’autres cas c’était l’inverse… Beaucoup d’interactions.

La pièce en elle-même mais surtout l’ambiance de travail et les rapports avec l’équipe ont énormément influencé ce nouveau disque. Au point que certains morceaux sont nés pendant ces temps de travail avec Kubilai, comme From A to Z et S.Barigool, tous les deux composés pendant les pauses déjeuner au cours des différentes résidences de Bien sûr les choses tournent mal. Il y a même un morceau que je joue dans mon set live qui est la bande son de la pièce : Pattern 0 que j’ai co-écrit avec une des danseuses, la belge Esse Vanderbruggen. On va commencer à bosser sur une deuxième pièce ensemble et je vais sûrement travailler sur Siyin, le solo de Sara Tan – une autre des danseuses. C’est pas fini, quoi…

Sheik-Anorak_Lets-Just-Bullshit-Our-Way-Through_CD

Tu as récemment déménagé en Suède, à Göteborg. La vie est-elle bonne là-bas ? Tu commences un peu à t’immiscer dans la scène ? T’es perçu comme le Français de service ? Raconte donc.

La vie là-haut me convient totalement. La ville est plus qu’agréable et correspond carrément à mes attentes. Les personnes que j’ai rencontrées là-bas sont formidables. J’ai déjà le sentiment de faire partie d’une famille. Il y a ce mélange d’urbanisation et de nature qui me convient, un temps pas forcément clément qui ne pousse pas du tout au farniente et au laisser-aller. Et aussi un certain isolement… Je pense que la couleur qui émane du dernier disque est en partie due à ça. Et pour répondre à ta dernière question oui je suis perçu comme le Français de service, au point que c’est même mon surnom là-haut « Fransk » qui veut dire Français en suédois… Ils n’ont eu qu’à changer une lettre de mon prénom.

Je dois juste me refaire un réseau mais ça devrait aller… J’apprécie le fait de recommencer à zéro. J’adore Lyon et ça sera toujours chez moi, mais j’ai le sentiment d’en avoir plus ou moins fait le tour et je devais quitter ce confort qui ne pousse plus à la créativité et au renouvellement.

Au vu de tout ce que tu as pu produire, tous les disques que tu as sortis, les concerts que tu as pu donner, en solo ou en groupe, dans tes différents projets, cela m’a amené à me poser la question suivante : qu’est-ce que tu recherches ? Est-ce que tu essayes d’atteindre un objectif ultime à travers toutes ces sorties ? Que tu vois ça comme un parcours sur le long terme ? Ou prends-tu les expériences une par une, comme elles viennent ?

Je n’ai pas de plan d’ensemble, non. Je cherche, tout simplement. Je dois bien avouer que ce processus de recherche permanent et infini me plait beaucoup. Et quelque part je souhaite ne jamais aboutir… Je me suis toujours demandé ce que ressentaient les musiciens ou artistes qui atteignent une sorte de notoriété, ou leur but trop vite, trop tôt… Ça doit être horrible. Qu’est-ce que tu fais une fois tes objectifs atteints ? Tu stagnes ? Tu régresses ? Je ne les envie pas du tout… J’aime cet état d’inachevé, toujours en construction, en évolution. C’est mon parcours sur le long-terme oui.

J’adore cette façon de vivre, même si financièrement c’est très tendu… Je me sens privilégié et je ne m’en plaindrai jamais.

Et Gaffer, ça bouge ? Qu’est-ce que tu vas sortir, prochainement ? Est-ce que le Gaffer Fest version suédoise va lancer sa première édition ?

Je réfléchissais à une version suédoise du Gaffer Fest oui. Mais je voudrais faire ça bien, donc pas de précipitation, on verra. Sinon coté label, en plus du CD de Sheik Anorak il y a le LP de Yes Deer, trio scandinave de free jazz/free rock très énervé et ultra-talentueux selon moi. Des petits jeunes à suivre, vraiment ! Il y a aussi le LP de l’excellente pianiste Magda Mayas, deux pièces solo (piano et clavecin) avec un artwork magnifique. Il est déjà dispo. Et en prévision il y a Mank Down, du hip-hop en provenance de Stuttgart, bien spé (dans le genre Anticon) et super bien foutu… Après l’été, un LP d’un duo norvégien batterie/voix qui s’appelle Not On The Guest List. Avec Ole Mojfell aux fûts et l’étonnante Natalie Sandtorv à la voix.

Qu’est-ce que tu as de prévu pour les mois qui viennent ?

J’ai prévu de passer pas mal de temps chez moi à Göteborg, à me balader en forêt, voir mes amis et aussi peaufiner certains projets. Mais j’ai aussi pas mal de dates. Je repars avec Sheik Anorak du 26 mars au 9 avril (France, Belgique, Allemagne, Autriche et Tchéquie), ensuite il y a l’Espagne et le Portugal avec -1. Je continue toujours de bosser avec la compagnie de danse Kubilai Khan Investigations (des gens super) et je continue les trajets entre Lyon et la Suède vu que je ne souhaite arrêter aucun groupe… Beaucoup de route quoi. Je viens aussi d’intégrer le roster d’AFX Booking, lié à Jarring Effects ce qui devrait signifier encore plus de concerts ! Je suis ravi.

Un truc que j’aimerais bien te demander : est-ce que tu pourrais m’établir une playlist des 10 morceaux indie-pop qui t’emballent le plus ? que tu trouves vraiment géniaux ? J’ai toujours été curieux de savoir ça, puis je sais que tu es musicalement très ouvert alors même qu’on pourrait penser que, du fait de ton background assez noise, tu écoutes principalement de la musique free/bruitiste. Le contraste serait amusant. Dis-moi si ça te chauffe ! Le but serait de poster la playlist en écoute sur le site.

Avec plaisir ! Alors, sans ordre particulier, voilà ce que cela donnerait :

01. Warpaint – Drive
02. Foals – Black Gold
03. Zulu Winter – We should be Swimming
04. Little Jinder – Nåt E Väldigt Fel
05. Volcano Choir – Almanac
06. The Shins – Split Needles
07. Royal Bands – Poison Control
08. Notwist – Kong
09. Vanessa Carlton -Blue Pool
10. Hooray For Earth – True Loves
11. Father Joghn Misty – Hollywood Forever Cemetery Sin

Vidéo

Tracklisting

Sheik Anorak – Let’s Bullshit Our Way Through (Gaffer Records,6 février 2016)

01. Speaking Voice
02. From A to Z
03. S. Barigool
04. So Long
05. Liar
06. Call it Off
07. Upp Med Armarna

Écrit par: Sebastien Falafel

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