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Dirty Beaches : Interview, chronique et mixtape

today21/05/2011 161 1

Arrière-plan
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Le goût de l’immodéré et du voyage, de la contemplation fugace de la fuite du temps sur l’autel cardinal des distances. Cette ligne blanche, cette frontière mentale, que l’on franchit parfois contre son gré, au prix du déracinement, et qui pousse à ne se sentir chez soi nulle part ailleurs qu’en transit, le regard porté vers un inconnu par lequel on ne se définit qu’en creux. Le vide et la poussière arriment alors aux marges d’un passé méandreux l’alanguissement de l’être et la frustre patience des habitudes, consacrant, dans la beauté d’un dénuement sentimental, vécu comme une infime et infinie liberté, une soif irrépressible de vie, de mouvement. Les pommettes saillantes, des cheveux bruns fouettant un visage serti de lunettes noires, derrière lesquelles brûlent deux immenses pupilles fiévreuses, Alex Zhang Hungtai incarne son art avec ferveur, portant haut l’étendard d’une musique urbaine, intrinsèquement vagabonde. On emprunterait sans mal à Kerouac son clochard céleste pour définir le bonhomme, arpentant les entournures d’une voie lactée toute tracée dans l’immensité et la diversité du continent nord-américain, si Kerouac, justement, n’avait pas été obsédé par cet ardent désir de regagner ses pénates à peine arrivé à destination. A l’inverse, par l’entremise de son projet Dirty Beaches, on subodore dans la personnalité d’Alex, trentenaire né à Taïwan et vivant désormais à Vancouver, un inextinguible besoin d’expérimentation, d’ouverture et de foisonnement. L’arrivée se meut en nouveau point de départ, lui-même propice à un autre ailleurs. Pour preuve, sa pléthorique collection d’EP True Blue (Zoo Music), Golden Desert Sun et No Fun (Italian Beach Babes), Seaside EP (Fixture Records) – précédant son troisième album Badlands, paru le 29 mars dernier sur Zoo Music, tout comme sa grande disponibilité pour graver dans le sillon d’un split ses complicités tant affective que musicale. Il en va ainsi d’Ela Orleans et d’un split à paraître très prochainement sur La Station Radar, Atelier Ciseaux et Night People, il en va de même pour US Girl et Conor Prendergast avec, respectivement, la sortie d’une collaboration sur Sibling Sex et d’une autre via la structure Soft Power Recording.

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Mais résumer sa musique par une constante effervescence depuis ses débuts discographiques en 2008 – Horror LP et Old Blood (Fixture Records) – ou sa grande capacité à s’inscrire dans une sorte d’internationale indépendante, consacrée par de fameuses mixtapes disponibles sur son blog, reste pour le moins réducteur tant l’univers qu’il façonne, à l’aide de sa guitare et de ses boucles samplées, puise dans un océan de références instaurant une dichotomie troublante et mouvante, à la frontière de la réalité sonore et de la suggestion cinématographique. Adepte de présentations scéniques hors normes – plus proche de la performance que du simple concert et que l’on aura l’occasion de découvrir au Midi Festival en juillet prochain, puis, dans la foulée, par deux fois à Paris – Alex intime au fantôme d’Elvis Presley, par le biais de compositions à couteaux tirés, une résurrection d’écorché vif sur des mantras psychotiques proches de ceux de Martin Rev et d’Alan Vega. Un Suicide englué dans une étrangeté lynchienne assumée. Badlands, finalement plus accessible que ses prédécesseurs dans son approche lo-fi, se pare néanmoins des oripeaux névrotiques de la fuite et de l’exil, étant partagé, selon une intense unité narrative, entre plages sonores inquiètes et hantées (l’introductive Speedway King, les conclusives Black Nylon et Hotel), morceaux congédiés sur l’asphalte à tombeaux ouverts (le triptyque Horses, Sweet 17 et A Hundred Highways) et ballades ambiguës à la patine hautement mélancolique (la belle et admirable True Blue, la brumeuse Lord Knows Best, relecture narcotique de Voilà de Françoise Hardy). Pour la peine, les soucis du tout un chacun s’assimilent à de biens pâles vétilles tant la trame dramatique est ici ténue, portée à son paroxysme dans l’alcôve d’une intimité dévoilée.

Proche ami d’Ela Orleans (lire), Alex a accepté spontanément le jeu d’une entrevue à distance, tout juste rentré du festival SXSW d’Austin où il se produisait. En prime, il nous gratifie d’une mixtape en forme de clin d’œil appuyé à quelques uns des groupes contemporains dont il se sent proche, tout en portant allégeance aux figures intemporelles d’une culture musicale aux contours plus qu’enviables. Cette mixtape a été dénommée par ces soins Ghost Rider. C’est dire.

Audio

01. Lord Knows Best
02. Sweet 17
03. A Hundred Highways
04. Night City
05. The Singer (Johnny Cash/Nick Cave Cover)

Entrevue avec Alex Zhang Hungtai

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Peux-tu te présenter en quelques mots ? D’où vient cette envie de se consacrer à la musique ?
Can you introduce yourself and your project Dirty Beaches in a few words? How did you get the urge to make music?

Dirty Beaches a débuté en 2005 quand j’ai déménagé à Montréal, et c’est resté depuis un projet solo.
Dirty Beaches started in 2005 when I moved to Montreal, and has remained a one man project since.

Si tu devais décrire ta personnalité en trois mots, lesquels choisirais-tu ?
Besides, if you had to define your personality in three words, which ones would you choose?

Vivre, Aimer, Conduire.
LIVE, LOVE, DRIVE.

Peux-tu nous expliquer ce nom, Dirty Beaches ?
Can you explain why this name, Dirty Beaches?

Dirty Beaches est tiré des paroles du groupe d’un ami à moi, Postcars (Fixture Records), basé à Montréal. Il a écrit une chanson parlant d’un homme se tenant debout face à une plage souillée, évoquant des souvenirs du passé. Dimitri (Postcards) étant d’origine grecque, il est, comme moi, un immigrant arrivé au Canada avec sa famille. J’ai vraiment aimé cet image d’un homme déplacé sur des terres étrangères qu’il appelle maison. Et le nom est né peu après, restant le même depuis 2006. Au début, je ne m’embêtais pas vraiment à l’expliquer parce que c’est une histoire un peu longue et qu’au final tout le monde s’en fout.

Dirty beaches came from a lyric of my friends band postcards (fixture records), based in montreal. He had a song about a man standing before a dirty beach, reminiscing about the past. Dimitri (postcards), is of greek descent, and like me is an immigrant who moved to Canada with his family. I really liked the image of a man who is displaced upon a foreign land in which he calls home. And the name was born shortly after and have stayed since 2006. But in the beginning, I never really bothered explaining because its too long of a story, and no one cares.

db1Tu vis à Vancouver. Peux-tu nous dire comment est « ton » Vancouver ? Est-ce un bon endroit pour trouver l’inspiration ?
You leave in Vancouver, Canada. Can you tell us about « your » Vancouver? Is it a good place for your inspiration?

Je vis dans l’est de Vancouver, près du quartier d’Hastings. C’est très crasseux, et on fait face à une épidémie de crack qui va de pair avec le problème des sans-abris. Je partage une salle de répétition à East Hastings avec un groupe d’artistes derrière une galerie d’art. A Vancouver, on trouve de la nourriture asiatique formidable, à la différence de Montréal. Des montagnes majestueuses surplombent la ville, comme dans la série Twin Peaks, et l’hiver ici est si doux que je glousse quand je me réveille à cette saison et que je regarde par la fenêtre. Je déteste avoir froid et c’est sans doute l’endroit le plus chaud du Canada.

I live in east Vancouver, close to the downtown east side Hastings. Its very gritty, and theres a crack epidemic along with homeless issues. I share a practice space on East Hastings with a group of artists behind a art gallery. Vancouver has amazing asian food, unlike Montreal. They have majestic mountains that overlook the city like the tv show TWIN PEAKS, and the winter here is so mild that I chuckle when I wake up during winter when I look out the window. I hate being cold, and this is probably the warmest place in Canada.

Si tu es obligé de t’exiler sur une île déserte, quels disques fourres-tu dans ton sac ?
If you were forced to go into exile on a desert island, which records would you put in your bag?

When de Vincent Gallo.

Vincent Gallo’s When.

Ta musique semble être un mélange entre chanson et film, Suicide et David Lynch. Comment définirais-tu ta musique et quelles influences y retranscris-tu ?
Your music sounds like a mix between as song and a movie, between « Suicide » and David Lynch. How would you define your music and what influences do you put together in your songs?

Ma façon de faire de la musique est très similaire à celle utilisée pour faire un film. J’ai une idée en tête, ou l’image d’un personnage, ou d’une scène particulière, et je commence à faire des recherches sur les sons et les images que j’aimerais mettre en œuvre, ce qui est similaire au casting pour un film. De là, je commence à travailler sur l’histoire et je développe un peu plus le personnage.

My process in music making is very similar to film making. I come up with an idea or an image of a character, or a particular scene, and I begin doing research on sounds and images I like to implement, which is similar to « casting » in film. From there on, I start working on the story and develop the character further.

Quel sentiment essayes-tu de faire passer à travers ta musique ?
What feeling are you trying to convey through your music?

Ça dépend du disque, mais les thèmes les plus abordés concernent le voyage et le passage du temps.

It depends on the release, but the most repeated themes have been about displacement, and the passage of time.

db4Par tes vidéos-clips, on sent une obsession pour le cinéma. Qu’aimes-tu dans le cinéma et pour quelles raisons ?
By yours video-clips, we sense an obsession for cinema. What do you like in cinema and for which reasons?

J’aime le cinéma. Ce qui veut dire que je regarde un tas de différents types de films. Tout, du cinéma pan-asiatique, Werner Herzog, Fassbinder, Wong Kar-Wai, à des comédies culculs et des films d’actions hollywoodiens.

I like films. Which means I watch a lot of different kind of films. Everything from Pan Asian cinema, Werner Herzog, Fassbinder, Wong Kar-Wai, to cheesy comedies and action movies from Hollywood.

Comment décrirais-tu ton évolution en terme de songwriting et de son depuis ton premier LP, Horror ?
How would you describe your evolution in terms of songwriting and sound since your first LP, Horror?

J’ai d’abord fait du multipiste, en jouant chaque instrument sur Old Blood. J’ai enregistré Horror en live, en faisant des boucles et en utilisant une boîte à rythmes. Maintenant je mixe le tout avec des samples. Je pense que mon songwriting s’est conceptuellement développé durant les cinq dernières années. Je souhaite essayer et explorer différentes techniques sur mes quelques sorties à venir, sans sampler. J’aimerais aussi être dans un groupe car jouer de la musique simple et énergique avec des potes me manque.

I went from doing multitracking, playing every instrument on Old Blood, to Live recordings on Horror, and from making live loops to drum machines, and now mixing it all in with sampling. I think conceptually it has developed a lot over the past 5 years, and I would like to try and explore different techniques on the next few releases, sans sampling.  I would like to be in a band too, I miss playing straightforward high energy music with friends.

Badlands est sorti sur Zoo Music. As-tu des attentes particulières pour cet album ?
Badlands was released on Zoo Music. Did you have any particular will for this album?

Non, pas vraiment. La seule chose qui m’importait était d’en faire un hommage à la jeunesse de mon père.

No, not really. The only thing that mattered to me was that it was an homage to my father’s youth.

Quel est ton sentiment a propos de ton futur split sur Night People et La Station Radar en compagnie d’Ela Orleans ?
How do you feel about your new split on Night People & La Station Radar with Ela Orleans?

Je suis très excité parce que j’adore Ela et Shawn (Night People). Je les ai tous les deux rencontrés en persone, et ce sont de bons amis, de vrais amours. Des gens vraiment adorales. Alors ce fut un plaisir de travailler avec eux et je suis impatient qu’il sorte.

I’m very excited because I love Ela, and Shawn (Night People). I’ve met them both in person, and they are good friends, and real sweethearts.  Really lovely people. So it was a pleasure working with them and I can’t wait for it to come out.

Comment as-tu commencé à travailler avec eux ?
How did you come to work with them?

J’ai rencontré Ela après avoir découvert sa musique sur MySpace. Je l’ai invitée à jouer avec moi lors d’un concert à New-York au cours d’une tournée américaine à l’occasion d’une de mes cassettes sur Night People. Elle nous a hebergés et nous a préparé le meilleur des petits dèj’. Ela et moi avons également les mêmes goûts en cuisine, on aime le même type d’aliments. Ela à l’époque était déjà chez la Station Radar (France), et Fleur et Jerôme ont eu la gentillesse de me demander si je ne voulais pas sortir quelque chose pour LSR. C’est à ce moment que Shawn a découvert la musique d’Ela, et que nous sommes tous devenus amis.

I met Ela after I discovered her music on myspace, and invited her to play a show with me in NY when I was touring through the US with my Night People tapes.  She housed us and made the most amazing breakfast.  Ela and I also have the same stomach, we love the same kind of food.  The label Ela was on at the time was La Station Radar (france) and Fleur and Jerome were kind of to ask me if i wanted to release something for LSR.  From there Shawn found out about Ela’s music, and we all became friends afterwards.

Tu as réalisé un autre split en compagnie d’US Girl. Tu as l’air d’aimer ce type de projets. Tu peux nous expliquer ?
You have another (nice) split with US Girl. It looks like you like this kind of project. Can you explain why?

Meghan (US Girls) est une autre artiste que j’admire immensément. J’adore vraiment faire des splits avec des gens que je connais personnellement, et dont j’apprécie la musique. Je préfère enregistrer des splits avec des gens que j’ai déjà rencontrés en personne, plutôt qu’avec quelqu’un que je connais seulement via internet.

Meghan (US Girls) is another artist I admire immensely, and I really enjoy doing splits with people that I know personally, and whose music I love. I prefer doing splits with people I’ve met in person, than say someone I only know from the internet.

Confères-tu autant d’importance à l’esthétique des albums qu’à la musique qu’ils contiennent ? Peux-tu expliquer le processus créatif pour Badlands ?
Do you give as much importance to the aesthetics of the album as to the music itself? Can you explain the creative process for Badlands?

Tout est important dans la création d’un disque. Du son au concept au design. Tout doit être pris au sérieux. J’ai partiellement expliqué la conception de Badlands précédemment. Ma motivation derrière Badlands était cette tentative de recréer la musique de jeunesse de mon père dans un monde fictif avec une narration abstraite semblable au travail de David Lynch. Il ne pouvait exister que cette méthode, à défaut Badlands sonnerait plus comme du Stray Cats.

Everything is important in making a record. From the sound, to the concept, to the artwork. It should be taken seriously. The conception of Badlands recording process is partially explained in question 6. The personal motive behind making Badlands was an attempt to recreate the music of my father’s youth in a fictional world with abstract narrative thats akin to David Lynch. It could only exist this way for me, or else Badlands would sound more like Stray Cats.

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Tu as une foultitude de projets. Quel est le prochain ?
You have a lot of projects… What’s the next one?

Il y en a tellement ! J’ai sorti une BO pour un court-métrage. Il est possible de la trouver par ici. Je travaille également sur une cassette split dub avec mon pote Matt Koshak. Il y a quelques autres sorties sur le feu en ce moment… J’en dirai un peu plus quand ce sera prêt à être dévoilé.

Theres so many!!! I just put out a OST for a short film and it can be purchased here. I’m also working on a split dub tape with my friend Matt Koshak, and there are a few other releases in the brew right now. I’ll talk about it more when its ready to be unveiled.

Dirty Beaches est-il un bon groupe de scène ? Quel est la configuration ? Quand viens-tu nous montrer ça en France ?
Is Dirty Beaches a good live band? What’s its configuration while touring? When are you coming to France?

Bon ou mauvais, ça dépend des gens. C’est simplement une histoire de goût. Mais j’ai effectivement pour plan de vous montrer en France ce que ça donne. Je suis impatient de jouer en Europe.
Good and bad depends on the person. Its all a matter of taste.But I do plan on showing France what its about ASAP.I can’t wait to tour Europe.

As-tu des side-projects ?
Do you have any side projects?

TOP SECRET

Quels sont les amis de Dirty Beaches ? Y-a-t-il une scène à Vancouver ou aux USA à laquelle tu as l’impression d’appartenir ?
Who are Dirty Beaches’ friends? Is there a « scene » in Vancouver or the US in which you feel you belong to?

Il n’y a pas de scène, juste des gens travaillant dans des sphères proches tout autour du globe comme Ela Orleans, Night People Records, Fixture Records, Lantern, US Girls, Jeans Wilder, Italian Beach Babes Records, etc. C’est ce qu’il y à de mieux dans les tournées… rencontrer d’autres gens exceptionnels. S’ils sont sympas, on devient amis. Les réseaux DIY underground existent depuis bien longtemps et perdurent car on se soutient mutuellement comme le ferait une famille. Quand on prend la route, on s’héberge les uns les autres, et ça marche des deux sens. Les amis deviennent votre famille quand vous êtes un étranger dans un nouvelle ville.

Theres no scene, but just a group of us who are working in similar circles across the globe like : Ela Orleans, Night People Records, Fixture Records, Lantern, US girls, Jeans Wilder, Italian Beach Babes Records, etc.Thats the best part about touring is when you get to meet other people who are amazing, and if they are nice people, we become friends. Underground DIY network have existed a long time before our time, and it will continue to exist for people like us, because we support each other like a family.We house each other when we hit the road, and it works in both ways. Friends are your family when your a stranger in a new town.

Quel est ton opinion à propos de l’industrie musicale ?
What’s your opinion about the current music business?

C’est génial, parce qu’internet a permis à des gens comme nous d’exister sur une échelle plus large, plutôt que dans des concerts en appartement. Si nous étions dix ans dans le passé, tu ne serais pas en train de m’interviewer. C’est pourquoi j’ai un bon feeling avec la musique, et je pense que nous en vivons un certain âge d’or. On a accès à tant de musique en ligne… Nous sommes la génération archive.

Its great because the internet has allowed people like us to exist on a bigger scale, instead of bedroom apartment shows. If it were 10 years ago, you would not be interviewing me right now.So I feel very positive about music, and I think its the golden age right now, because we have access to so much music online. We are the archive generation.

Tu as un chouette blog, Alex. Quel est ton sentiment à propos de la culture blog ?
You’ve got a great blog, Alex. What do you thing about blog culture?

Je pense que c’est une façon géniale de promouvoir et partager de l’information. A part ça, je ne vois pas ça comme pouvant être autre chose… Est ce que je suis en train de passer complètement à côté de la ‘blog culture’ ?

I think its a great way of promoting and sharing information. Other than that, I don’t really see it as anything else… Am I missing the point of blog culture ?

(No Alex, everything is ok).

Pour conclure, peux-tu nous en dire plus sur tes mixtapes ?
To conclude, can you tell us more about your mixtapes?

Oui, j’ai un tas de morceaux sur mon blog, Friends Are Your Family (vol 1, vol 2, vol 3, vol 4). En gros, c’est une série de mixtapes de groupes d’amis que j’adore. Par ce biais, ça me fait plaisir de faire leur promo. Ce sont des artistes qui je pense vont continuer à s’aventurer vers des voies différentes et excitantes. Alors svp, supportez nous, croyez en nous et surveillez notre évolution.

Yes, I have a mixture series on my blog called : Friends Are your family. And its basically a mixtape series of my friends bands that I love, and enjoy promoting and sharing with other people.These are bands or artists that I think will continue to venture on to different amazing things. So please, support us, trust in us, watch us evolve.

Mixtape

ghost-rider-elvis-jacketGhost Rider Mixtape for Hartzine (download)

01. Dale Hawkins – Daredevil
02. Lantern – Screamin’ Dream
03. Hasil Adkins – Shake With Me
04. Wicked Witch – Fancy Dancer
05. Rene Hell – M. Far
06. Peaking Lights – Little Birds
07. Bishop Perry Tillis – You Can’t Fool The Holy Ghost
08. Spacemen 3 – We sell Soul
09. Nerve City – The End
10. Brian Eno – Lizard Point
11. Paris 1942 – Exit

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Écrit par: Thibault

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Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous  explorions  sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
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