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Dark Dark Dark – Who Needs Who

today23/10/2012 110

Arrière-plan
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Si l’amour n’a pas pour habitude de prévenir lorsqu’il frappe à votre porte, on ferait tout pour le retenir…
Quand j’ai entendu pour la première fois Tell Me dans la playlist de septembre d’hartzine, mon cœur battait pour une fille sublime rencontrée lors d’un voyage quelques jours auparavant. Ce morceau résumait à lui seul toute la passion qui se déchaînait alors en moi et qui laisserait place peu à peu au souvenir.
Depuis j’ai écouté des dizaines de fois Tell Me, contemplant les larmes de condensation qui recouvrent la baie vitrée de mon appartement causées par la baisse effective des températures d’un automne assassin. À chaque fois je me suis laissé prendre au piège par ce refrain, quand les accords de piano suspendus à la voix d’Invie s’élancent à toute vitesse dans le vide. Tell Me est l’expression intacte du vertige causé par cette rencontre.


Pas besoin d’être bilingue pour comprendre ici le sens des mots dans la bouche d’Invie tant les intentions musicales sont maîtrisées : « Tried to be good, but I get tired, running around, trying to manage all that I want” chante Invie, « I want to live in a time when you cherished me » clame-t-elle dans le refrain…
Who Needs Who est un disque de rupture amoureuse, il raconte avec une sincérité éblouissante les regrets causés par la séparation début 2011 de la chanteuse Nona Marie Invie et du co-fondateur du groupe Marshall Lacount. Cinq mois auront été nécessaires pour prendre le temps de la réflexion avant d’enregistrer au début de l’année à la Nouvelle-Orléans cet écrin de pop sensible.

Dark Dark Dark n’est définitivement pas le nom approprié pour ce groupe folk de Minneapolis. La finesse de leurs compositions sont de véritables diamants bruts qu’on chérira longtemps pour leur éclatante lumière.

À part Last Time I Saw Joe, morceau anecdotique au milieu de ce chef-d’œuvre, on retiendra tout.
Parfois ponctué dans les breaks par des trompettes ou de l’accordéon savamment dosés comme sur un disque de Sufjan Stevens, le piano donne la gravité en habillant chaque composition comme un flacon contenant le parfait élixir d’amour.

Le single Daydreaming annonçait déjà cette sincérité bouleversante sur le précédent album, et les réalisateurs de Grey’s Anatomy qui l’avaient utilisé dans la saison 7 trouveront dans Who Needs Who une matière de premier choix pour leur série à l’eau de rose comme je viens de le faire pour cette chronique…

Dark Dark Dark sera à Paris le 2 décembre sur la scène de la Maroquinerie et je serai au premier rang pour écouter Tell Me.



If love doesn’t have the habit to warn you before it knocks on your door, we’d do anything to make it stay, though.
When I first heard
Tell Me on Hartzine’s september mixtape, my heart was painfully beating for a gorgeous girl I had met in a trip a couple of days before. That song seemed to catch the storm of passion that was tearing my guts appart, but which would soon just become a memory.
Since, I listened to
Tell Me dozens of times, gazing at the air turning into teardrops on my flat’s window, as the consequence of the aching cooling of the atmosphere, since the arrival of that violent autumn. Each time, I let myself get tricked by that chorus, when those piano chords, hanged underneath Invie’s voice, are furiously drawn toward the edge. Tell Me is the untouched expression of the vertigo caused by my encounter with the aforementioned girl.
No need to know English to get the meanings of what comes out of Invie’s mouth, the intention of the melody speaks for itself: « 
Tried to be good, but I get tired, running around, / Trying to manage all that I want. / I want to live in a time when you cherished me. » she sings in the chorus.
Who Needs Who is a heartbreak record. Driven by a dazzling sincerity, it deals with the regrets created by the breaking up in 2011 between singer Nona Marie Invie and the band’s co-founder Marshall Lacount. It took five months just to think about to do then, before the band went to the New Orleans to record that sensitive piece of pop music.
Dark Dark Dark is a strange name for such a folk band from Minneapolis. The delicacy of the songwriting creates pure and rough diamonds that will be cherished for a long time, thanks to their dazzling light.
If
Last time I Saw Joe is a weak song, it’s the only one on that masterpiece, in which all the other tracks can’t be forgotten.
Sometimes joined by some trumpet or accordion, smartly used, in a very restraint and elegant way, like Sufjan Stevens would do, the piano adds solemnity and turns each song into the most perfect elixir of love.
On the previous record,
Daydreaming suggested that Dark Dark Dark’s moving sincerity could give birth to some beautiful music. Grey’s Anatomy’s fans, who enjoyed that single in the seventh season, should run towards Who Needs Who: this is top notch soundtrack for that TV show as mushy as this review.
Dark Dark Dark will play in Paris December 2 at La Maroquinerie, and I shall be on the front row, heart-banging on
Tell Me.

Vidéos

Tracklist

Dark Dark Dark – Who Needs Who – (Supply & Demand Music, 2012)

1. Who Needs Who
2. Tell Me
3. Last Time I Saw Joe
4. Patsy Cline
5. Without You
6. How It When Down
7. It’s A Secret
8. Hear Me
9. Meet In The Dark

Écrit par: David

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