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Wire à la Machine du Moulin Rouge

today22/06/2011 93

Arrière-plan
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On connaît bien Wire pour son intransigeance, son refus de se compromettre à quoi que ce soit, encore moins aux désirs présumés de son public. En bref, une démarche qui revient à « on donne au public non pas ce dont il pense qu’il a envie mais ce dont on sait qu’il a besoin« . Et sa prestation de ce soir colle bien à cet esprit. Introduit par une première partie assurée par l’homme-orchestre français Lonesome Cowboy, mis à mal par des problèmes techniques assez loufoques, le groupe anglais attaque très raide, enchaînant des morceaux d’intello-punk monochorde souvent issus d’albums récents ou des moins reconnus A Bell Is A Cup Until It Is Struck et Ideal Copy. Ça tombe plutôt bien, car leur dernier Red Barked Tree est une sorte d’inventaire des meilleurs atouts du groupe, sur une note forcément moins cruciale et avec une détente propre à l’expérience. La verve cockney de Colin Newman, à la fois ravi mais typiquement distant, la sécheresse de l’interprétation, l’intelligence et le minimalisme des titres choisis… Tout ça crée l’étincelle par moment – à d’autres, on sent quand même le coup de vieux. Et quand un quidam monte sur scène pendant que le groupe s’enfonce dans les distos du très bon Boiling Boy pour gueuler « I Am The Fly » dans le micro (probablement en réclamation d’une setlist plus accessible), il se fera remettre à sa place par un Colin Newman hargneux à la fin du morceau : « If he gets on stage again, I fucking kill him« . Ambiance. On s’emporte un peu sur le dernier tiers du concert, avec quelques coups de nerfs issus de 154 et Pink Flag, le groupe nous gracie de deux rappels, et on terminera dans un chaos légèrement surjoué à la fin de Pink Flag, seulement à moitié convaincu mais avec la sensation d’avoir eu du Wire authentique quoiqu’on en dise.

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Écrit par: Thomas Corlin

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