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Escape-Ism – The Lost Record

today12/09/2018 142

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Dix mois de gestation à peine et revoilà le dandy gentiment destroy Ian Svenonius, armé jusqu’au bout du cheveu hirsute de son nouvel album ni perdu ni à perdre : The Lost Record. Chez Merge encore une fois, et le pinceau encore une fois trempé dans un rock’n’roll fiévreux et halluciné. Oh, comme ça promet.

Introduction To Escape-ism (lire) n’avait donc pas fini de faire la révolution. Ian Svenonius, à apprécier ici sous son patronyme Escape-ism, est de tous les fronts. Il ne lâche rien, le bougre, remettant le couvert, y allant franchement de plus belle, avec une nouvelle équipée sauvage de douze titres, tous plus percutants les uns que les autres. N’y vois rien de personnel (Nothing Personal) mais tu sais dès le début du disque que tu vas prendre une sacrée branlée.

Conviant l’idée d’une mythologie un peu galvaudée qu’est le fantasme de la gloire perdue, et ici du disque perdu, Ian Svenonius ajoute le soupçon de drama qui fait de sa musique un jeu si spécial, le fard d’une ambiance prenante. Les claviers déguisent les textes corrosifs, hantés sur (I’m Gonna) Bite the Hand That Feeds. Le spleen et la colère tâchent à l’encre indélébile son écriture, cependant vite recouverts d’un vernis instrumental mordant.

Clavier, guitare, boîte à rythmes, l’environnement est minimal. Et les couinements sont à faire se tordre de jalousie n’importe quel fan des Cramps et des Gories. Le groove et les lignes tout en sensualité de The Feeling’s Mutual également. L’album est dans la parfaite continuité de son dernier coup de guitare comme en atteste Rome Wasn’t Burnt In A Day, retravail du même nom. Il est véhément et tendu. Quand la pochette, bien que dénuée de tout élément extraterrestre zarbi, cligne de l’œil dans la direction du génial Daniel Johnston.

Arrivé à You Darken My Night et l’escalade affolante le constat est plutôt clair : okay, Escape-ism tape encore dans le mille. Avec une classe folle. Que ce soit sur les sonorités cheap à la DEVO de Bodysnatcher ou l’électricité glam de What Sign (Was Frankenstein?), Ian Svenonius s’empare pleinement de son art et donne à vénérer.

Audio

Tracklist

Escape-Ism – The Lost Record (Merge Records, 07 septembre 2018)

01. The Lost Record
02. Nothing Personal
03. I’m A Lover (at Close Range)
04. (I’m Gonna) Bite the Hand That Feeds
05. Bodysnatcher
06. The Feeling’s Mutual
07. I Don’t Know Where Those Words Have Been
08. Exorcist Stairs
09. You Darken My Night
10. Alphabet’s Gotta Be Changed
11. Rome Wasn’t Burnt In A Day
12. What Sign (Was Frankenstein)

Écrit par: Louise Bonnard

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