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Who are you Howlin’ Banana Records ?

today09/05/2013 131

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Le 9 mai prochain, Los Dos Hermanos – duo garage de Bordeaux – sort sur Howlin’ Banana Records son premier LP, Bourbon, Blood & Seafoods. L’occasion toute trouvée pour Tom, instigateur dudit label parisien, d’organiser le même jour à La Mécanique Ondulatoire une release party en bonne et due forme (Event FB) – et pour laquelle Hartzine offre des places (lire) – en plus de présenter en quelques questions/réponses – avalées d’une traite comme des godets – sa micro-structure, soufflant sa première bougie, et n’ayant eu auparavant que des 7″ à son actif (Travel Check, The 60 Second Swingers et The Cavemen Five). Soit un maillon de plus qui compte dans la scène garage-punk francilienne – avec Born Bad, Inch Allah Records et Eighteen Records (lire) – entre disques bien branlés et concerts à la pelle.

Entrevue avec Tom

D’où te sont venues l’idée et la volonté de créer Howlin’ Banana ? Tu fais tout tout seul ?

Ça faisait un bail que je voulais monter un label, j’ai eu l’occasion de bosser quelques mois pour Dirty Water Records à Londres, et j’y ai appris pas mal de choses sur le fonctionnement d’un label, du coup j’ai monté Howlin’ Banana à mon retour en France. Je fais ça tout seul, surtout pour avoir un contrôle total de sur ce que je fais. C’est pas toujours simple, comme ça fait une grosse charge de boulot mais au moins je n’ai pas à faire de compromis ou me taper des délibérations sur tel ou tel truc.

Quelle est la signification d’un tel nom ?

J’ai galéré pendant un moment pour trouver un nom, du coup au bout d’un moment j’ai décidé de chiper le nom d’un label allemand, Screaming Apple. J’aime bien les bananes, je leur ai demandé et ça les a fait marrer, et voilà pour le nom. D’ailleurs c’est le même graphiste qui m’a fait le logo, Darren Merinuk. Je leur ai tout chouré.

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Entre punk, garage et DIY, comment définirais-tu plus précisément l’esthétique musicale et graphique du label ?

Musicalement, le label reflète ce que j’aime, du garage surtout, du punk, et pas mal de genres qui gravitent autour, surf, psyché, etc. J’essaie de mixer des influences très sixties avec des choses plus modernes, comme je me sens aussi proche de l’un que de l’autre. Mais bon je n’ai pas vraiment de ligne directrice définitive, si demain je me mets à aimer le zouk ou la disco, j’en sortirai des albums.
Pour le côté DIY je fais tout tout seul donc on est en plein dedans j’imagine. Sinon sur le plan graphique, j’ai commencé par faire les flyers moi-même, sans connaissance de Photoshop, donc ça a été franchement laborieux. Aujourd’hui j’ai quelqu’un qui me file un coup de main pour ça, et pour les pochettes je demande à des potes, en fonction des projets.

C’est quoi être DIY pour toi aujourd’hui ?

La même chose qu’avant je suppose, se démerder pour faire les choses soi-même, faire fonctionner son réseau pour rester indépendant des grosses structures. Comme je suis indépendant, je fais ce que je veux et comme il me plaît, et puis si ça ne marche pas tant pis. Mais bon je préférerais que ça marche.

Comment choisis-tu les artistes que tu souhaites sortir ?

J’en sais trop rien, au coup de cÅ“ur j’imagine, et je préfère bosser avec des groupes avec qui j’ai un bon feeling perso, c’est plus sympa. Sinon j’ai pas vraiment de business plan.

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Que représente pour Howlin’ Banana la sortie du LP de Los Dos Hermanos ?

C’est un premier LP déjà donc je veux mettre le paquet. C’est plus simple que de bosser sur des 7″ qui n’intéressent pas grand monde à part le public hardcore. Ensuite, je crois vraiment dans le groupe et j’adore Billy et Carole, donc je veux faire le max pour que ça marche pour eux. Et devenir riche au passage.

Et si tu devais nous présenter le groupe, tu dirais quoi…

Ça devrait rappeler à certains des groupes US actuels, Oh Sees, Segall et cie, avec l’écho dans le chant, etc. mais c’est plus que ça, ils ont de vrais bons morceaux, et un truc à eux, des éléments de surf qui ajoutent une touche de soleil, de sud-ouest tu vois.
Howlin’ Banana, c’est donc quatre sorties pour le moment, dont trois 7″… mais ce n’est pas qu’un label, non ? Parle-nous de Bananas Magazine ?

C’est un zine basé à New York, branché garage-punk essentiellement, et distribué via des shops et mailorders. J’écris dedans et je le distribue en France mais je n’ai pas participé à sa création, c’est indépendant du label, mais bon le nom et ma participation ajoutent pas mal à la confusion.

Le fait d’être basé à Paris et-il un avantage quand on veut faire vivre ce type de structure ? Quel est ton réseau ?

J’imagine oui, c’est plus facile de ramener du monde aux concerts déjà donc ça m’apporte un peu plus d’exposition, comme je fais jouer un paquet de groupes. Mais bon, d’ici à en vivre, il y a une grosse marge. Pour mon réseau, je sais pas trop, ce sont des groupes, des zines, d’autres labels, des salles, etc. Tous les gens que je suis amené à rencontrer dans le cadre du label et des soirées.
Niveau concerts… Howlin’ Banana est intimement lié à la Mécanique Ondulatoire, non ?

Oui, c’est une salle que j’adore, autant pour le lieu que l’équipe. Le programmateur m’y a accueilli à bras ouverts dès le début. Et je pense que c’est mieux de faire tous mes concerts au même endroit, plus simple de s’y retrouver pour le public, et puis je m’y sens comme à la maison.

Quel est le futur proche d’Howlin’ Banana ?

La même chose, des concerts cool, et des sorties. Je vais me concentrer un peu sur les LP, c’est plus rentable et plus intéressant de bosser dessus. Cela dit j’ai un 7″ des Norvins dans les tuyaux, un groupe garage-punk parisien, qui devrait sortir bientôt. Je vais un peu accélérer le rythme des sorties à partir de septembre, j’ai un paquet de projets en tête mais c’est un peu tôt pour en parler !

Pour finir, tu peux présenter ta mixtape ?

Bon déjà j’y ai mis des extraits des sorties du label, promo oblige. J’y ai rajouté des groupes qui vont jouer dans les soirées Howlin’ Banana à la Mécanique Ondulatoire, Mujeres, un groupe espagnol très Black Lips qui jouera à la release party de Los Dos Hermanos, Wildmen, un super duo italien que je fais jouer le 14 mai et Kaviar Special, un groupe rennais qui devrait jouer le 2 juin. J’y ai aussi glissé un morceau de Dusty Mush, un groupe de Melun (et ouais) avec qui je vais sûrement bosser dans un futur proche, voilà !

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Écrit par: Thibault

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