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Festival Yeah! 2016

today07/07/2016 243

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On y était, le festival Yeah! 2016 à Lourmarin
par Tara King

Il faisait beau, il faisait chaud tandis que la 4e édition du Festival Yeah! démarrait les hostilités avec un invité de marque déjà venu pour son projet Zombie Zombie en la personne d’Étienne Jaumet. Après une longue épopée en BlaBlaCar, la SNCF ayant clairement décidé de ne pas figurer parmi les sponsors officiels du festival, on se mettait tout de suite dans l’ambiance avec les Caennais de Gablé qui constituaient une parfaite entrée en matière en envoyant des salves d’énergie rock avec leurs guitares – présence scénique à la voix, éclectisme du répertoire (un flow rap venant opportunément nous régaler les esgourdes) au milieu du set : on like fortement ces Normands. Ce qui suivra offrait un contraste assez sidérant en la personne de Christophe Chassol – à la fois pianiste compositeur et interprète prodige, il délivrait un show assez détonnant accompagné de la vidéo d’un voyage aux Antilles : collages musicaux sur des samples de conversations, envolées lyriques autant que poétiques – le tout en compagnie d’un batteur qui déchire, selon l’expression consacrée – on plonge littéralement dans ce voyage comme dans une mer bien fraîche après une journée de marche en plein soleil : Dieu que c’est beau, Dieu que c’est bon. La grosse claque de la soirée restait néanmoins le groupe Suuns – auteurs d’un rock électronique toujours aussi lysergique qu’addictif – maîtrisant parfaitement les montées, ils nous ont littéralement emportés jusqu’au bout de la nuit. A côté de la scène du Château, le Pop Up market proposait ses stands de fripes et bijoux bien sympathiques, et cette année, petite cerise sur le gâteau – un stand de vinyles où l’on reviendra plusieurs fois – 45t, mais aussi B.O de films, sélection pop-rock, progressif, world, c’est la bonne surprise du festivalier en goguette. Car le Yeah! c’est d’abord l’ambiance, à la fois décontractée et pointarde – et surtout une « coolitude » qui fait défaut à trop de gros raouts estivaux.

Villeneuve + Morando
Villeneuve + Morando

Le samedi, on descendait dès l’après-midi dans la cave du Château pour écouter une conférence sur Moondog. Deux heures qui ont passé très vite grâce à un auteur passionnant. Il fallait tout de même qu’on finisse immanquablement par aller prendre l’apéro, car les producteurs de la Vieille Ferme qu’on trouve sur tous les bars n’ont visiblement pas chômé aux dernières vendanges, retour dans la cour du Château pour un démarrage tout en slow motion avec Stranded Horse. En dépit d’un début de soirée « tranquille »on n’était tout de même pas là pour s’endormir puisque la Fat White Family enchaîne les déflagrations avec une maestria à l’anglaise sidérante. Le chanteur, sorte de croisement entre De Niro dans Mean Streets et de Paul Weller en jeune, finissait en slip dans les 15 premières minutes. Ok les gars, on a compris que vous étiez énervés, les Night Beats terminaient avec brio et nous on partait en after, ainsi est la vie du Gonzoreporter tout terrain. Dernière salve dominicale avec le très beau concert du duo Morando + Villeneuve, entre B.O cinématique et musique classique, l’ambiance était au recueillement, peut-être allait-on se mettre à refréquenter les lieux de culte dans ces circonstances musicales de haute volée.

Fat Boys
Fat Boys

Last but not least, le dimanche soir démarrait sous les auspices percussives de Deux Boules vanille pour enchaîner sur l’univers voyageur et synthétique du petit protégé de Pan European, Flavien Berger, lequel délivrait un concert tout en légèreté et en demi-teinte. En revanche, Giles Peterson et son acolyte étaient sans doute moins raccord avec le reste de la programmation, le closing revenant comme à l’accoutumée à Laurent Garnier qui nous régalait d’une dernière salve électronique purement dancefloor. Bref, un beau cru encore que cette édition 2016, see you next Yeah !

Écrit par: hartzine

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