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On y était : Marathon! 2018

today10/12/2018 172 2

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Croiser les auditoires, diviser les courants et mieux les réunir pour amener de nouvelles formes et fusionner les visions. Une approche se fait de plus en plus, à la demande des organisations, des artistes et donc, quelque part, des publics. Marathon! est de ces initiatives depuis quelques années désormais, et élève le niveau à chaque édition.

Après Carl Craig en 2017 (lire), un autre ponte de Detroit était cette fois-ci à l’honneur, Jeff Mills himself. Pas de création particulière ce soir-là mais un set qui prenait son temps, diffusant une techno aux échos spatiaux, plus parée pour le voyage que le décollage. Une technicité irréprochable, histoire de bien rappeler qui est le boss.

En parlant de boss, l’autre, celui qui s’invite à chaque édition sans jamais y être mais dont l’éclat reste rayonnant à travers les styles et les interprétations, c’est bien Steve Reich, dont le majestueux Music For 18 Musicians était ici rejoué par l’Ensemble Links. Sans conteste le plus beau moment de cette soirée. Un accomplissement, dirait-on. Oeuvre majeure de la musique minimaliste, la pièce a ému quarante minutes durant : la structure tournoyante, la déclinaison des textures, la richesse des tons, les infimes variations qui se superposent à la mélodie, et surtout l’intensité offerte.

Enfin : Renart, qu’on suit avec la même ferveur que Cracki depuis 2012, passé du côté énervé de la force, a été cherché jusque dans la trance pour nous envoyer autant de kicks électrisants. Un vrai bon début de soirée. Et Molécule, l’homme du Grand Nord, parti enregistrer jusqu’au Groenland des sonorités glacées mais pas feutrées, loin du minimalisme nordique auquel on aura pu s’attendre. Coupantes plutôt. À la manière d’un brise-glace. Un chemin direct, un set frontal et déjà prenant, dans un tourbillon lustré qui aspire et égare les repères. La répétition jusqu’à l’infini, puisque chez Deux Boules Vanille aussi, où les spirales prennent un ton plus agressif. Le duo batterie-batterie s’arrache jusqu’à la transe, et impressionne toujours.

Écrit par: Louise Bonnard

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