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On y était : Pop Montreal 2011

today29/10/2011 18

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Après un report très exhaustif en 2010 (lire), je vais faire plus court pour vous parler de Pop Montreal 2011. D’abord parce que je suis très occupé en ce moment et ensuite parce que malgré le fait que ce soit les 10 ans du festival, l’édition n’a pas été très enthousiasmante, la faute au mastodonte Arcade Fire, son concert gratuit devant 100 000 personnes, son concert payant complet en 2 minutes, son match de basket, son concert surprise… Bref, une présence encombrante qui a un peu phagocyté le reste du festival. Voilà en résumé, malgré tout, les points que j’ai retenus de mon marathon montréalais désormais traditionnel.

LES DÉCOUVERTES

BLACKIE

Un MC hip-hop qui déchaîne sur scène (voir) une énergie hardcore comme je n’en avais pas vue depuis très (trop) longtemps. Des morceaux de 1’30, mélanges de prod lo-fi, de sonorités 8 bits, de beats crunk et de guitares concassées. Le tout joué par un kid à l’énergie désespérée et à l’intensité impressionnante. Le tout joué devant un soundsystem bricolé par ses soins en mode Lightning Bolt. Bref, la claque ! Au revoir Odd Future, j’espère que tu t’amuseras bien sur MTV avec Jay Z.

TOPS

Vu au showcase d’Arbutus Records (Grimes, D’Eon, Braids…). Un bon groupe pop (voir) en plein dans l’air du temps soft rock Vs funk blanc lo-fi avec des claviers. Une chanteuse à la voix un peu 50’s. En directe descendance d’Ariel Pink, Puro Instinct…

HOLGER

Une très bonne surprise. Holger, quintette brésilien en tournée nord-américaine. Une sorte de Rapture (pré-Zdar) à la sauce brésilienne, ou un El Guincho post-punk. Morceaux ultra dansants, percussions et vocalises beuglées avec le sourire. Très fun, à voir !

CAVE

Groupe très surestimé, CAVE reste un excellent représentant de l’autoroute du son Krautrock avec en plus un look millésimé loser 2011. Et en plus, ils s’en sont très bien sortis malgré un son abominable.

LES CONFIRMATIONS

DEATH GRIPS

Tout le monde en a parlé donc forcément j’étais très curieux. Le groupe hip-hop de Zach Hill, donc. Eh bien sur scène ça tient toutes ses promesses. Avec un son crade, bien bassy, et une énergie dark sans concession, Death Grips réussit le pari de lier programmations, batteries virtuoses et flow hip-hop.

RAINCOATS

Un concert comme je les aime, à la fois foireux, touchant et complètement anachronique. Long live The Raincoats!

L’OVNI

JOE BATAAN

Comme tous les ans, Pop Montreal ressort de sa hotte quelques oldies vraiment géniaux. Cette année, Joe Bataan, donc, pionnier de la fusion latin soul et hip-hop. En concert avec une belle formation, des choristes, des cuivres et un bagou inimitable mi-Tom Jones cubain mi-Huggy Les Bons Tuyaux. Un super moment.

LA DÉCEPTION

GRIMES

Difficile de comprendre l’engouement pour cette mini Björk gothique qui chante (mal) sur des bandes de morceaux new age…

LA HONTE

SLEEP OVER

Oui j’aime le son lo-fi, les sonorités 80’s et le delay. Mais à ce niveau-là, ce n’est même plus un concert, juste un grand moment d’embarras (pour eux et pour nous).

PETER HOOK PLAYS JOY DIVISION

Le grand moment de tristesse du festival. Le gros bassiste de Joy Division qui massacre Unknown Pleasures pour un public de match de hockey. Mention WTF spéciale au fait qu’il porte une basse autour du cou mais n’en joue pas (un lad esseulé jouant ses parties sur son côté gauche). Tristesse infinie…

Vus aussi : Ford & Lopatin (ok mais pas fou comme d’habitude), Liturgy (desservi par un son horrible), Grass Widow (sympathique rock grrls post-Sleater Kinney) Think About Life (pas trop mon truc), Vockah Redu (juste la fin, dommage, ça avait l’air bien), le film Sublime Frequencies (très bien), Un (duo batterie/synthé psyché pas mal) et R. Stevie Moore en masterclass (toujours aussi parfait)…

Écrit par: Adrien Durand

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