Depuis l’auto-produit Electronic Dream divulgué en 2009 jusqu’au récent Five Steps, composé à quatre mains avec Clemens Hourriere et égrainé en juin dernier via Versatile Records (lire), en passant par son très minimaliste LP Pluralis en 2011 à l’occasion duquel on l’avait interviewé (voir), le compositeur Parisien Jonathan Fitoussi, amateur de sonorités analogiques et manipulateur de bandes magnétiques devant l’éternel, s’est toujours débrouillé pour réduire à l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette la disparité entre recherche musicale, volatilité électronique et voyage méditatif. Il en va ainsi de ce nouvel album solitaire, baptisé Origins tel un hommage plus qu’appuyé aux compositeurs que sont La Monte Young, Terry Riley, Steve Reich ou encore Philip Glass, paru le 6 novembre dernier, une nouvelle fois par l’intermédiaire de Pan European Recording, et dont la mise en images d’In Space signée Cedric Nussli, et à mirer ci-après, confine à la poésie la plus pure : des visages, deux, trois, ou deux qui n’en sont en fait qu’un, des distances temporelles et spatiales qui les séparent, mais une ondulation, une voûte céleste renversée et incarnée par le piano Steinway Model D. utilisé et réenregistré, qui les réunit selon un dénominateur commun qu’on nommera la grâce. Ou l’amour. Capturant en si peu de temps une puissance émotionnelle si forte, Jonathan Fitoussi nous invite à l’écoute et l’introspection. En ces temps si confus, il n’y a pas plus sage incitation.
En 2011, Stephen Coates, fondateur et chanteur du groupe britannique The Real Tuesday Weld, entendit pour la première fois la musique de Mikael Tariverdiev dans un café moscovite. Voulant s’enquérir du patronyme de l’auteur de ces rengaines, Coates se vit répondre par le tenancier que “cela lui rappelait le bon vieux temps”. S’ensuivit une quête passionnée qui le mena à rencontrer Vera Tariverdieva, femme du compositeur, et dont l’aboutissement est […]
Commentaires d’articles (0)