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Hood, where do you see yourself in ten years time?

today30/01/2015 178

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Dix ans nous séparent de la dernière sortie du duo fraternel anglais Hood, Outside Closer. Paru sur Domino en 2005, l’album se clôturait sur un titre qui avait le mérite d’annoncer la couleur : This Is It Forever, plongeant de nombreux fans dans une détresse abyssale.

Formé en décembre 1990 par Chris et Richard Adams, les deux frangins de Leeds (originairement de Wetherby, comme ils aiment le signaler, ville à mi-chemin entre Londres et Edimbourg, en GROS), Hood a parsemé à droite et à gauche neuf albums (six LP, trois EP) et dix-sept singles avec de multiples collaborateurs sur des structures variées. Si on y ajoute les projets solos, la chasse au trésor pour les fans collectionneurs est une quête homérique. Aux confins du Yorkshire, dans la brume pastorale, Hood dessine un paysage de branches et de rouilles, d’indie noise et d’électro. Ce qui surprend le plus au vue de sa généreuse discographie, c’est cette authenticité dans l’approche de l’écriture et cette variété cohérente. Six albums qui fonctionnent par paire.

Cabled Linear Traction, sorti en 94, et Silent88, en 96 sur Slumberland Records, représentent la période indie noise du groupe. La production y est minimale et sauvage et les formats courts et saturés. On y retrouve pourtant déjà des titres comme Western Skies qui préfigurent la période électro du groupe.

En 98, Rustic Houses Forlorn Valley et Cycle of Days And Seasons de 99, avec Matt Elliott à la production, dressent un aspect plus rural et hanté, une approche plus répétitive et Talk Talk de leur noise adolescente. Les deux albums paraissent sur le géant de l’indie Domino, annonçant un succès éventuel ô combien mérité, mais Hood, malgré des tournées en compagnie de ses potes Mogwai ou Low notamment, reste discret, voir confidentiel.

L’entrée dans le vingt-et-unième siècle se fait en grande pompe pour les frangins avec la sortie de Cold House, album accompagné de Doseone et Why, deux membres du groupe d’abstract hip-hop (terme bien dégueulasse au passage) Clouddead. L’album le mieux critiqué et qui a eu le plus de succès de la carrière de Hood, et ça se comprend : la production est plus soignée, plus électro, en conservant toutefois l’aspect lo-fi sincère des débuts, là où son successeur et dernier album Outside Closer, de 2005 donc, se veut plus produit, plus direct, souvent trop pour les fans de la première heure.

Hood n’est plus et les frères Adams volent désormais en solo sous différents alias – The Declining Winter pour Richard, Downpour et surtout Bracken pour Chris, dont le dernier album, Exist Resist, est paru le 22 octobre 2014 via le label de Chicago Baro. Exister et résister semble être le leitmotiv de Chris, et plus généralement de Hood, qui dix ans après, résiste au temps, à l’érosion. L’occasion de faire le point avec ses deux membres fondateurs.

David Gamelin

Mixtape : Hood by Full Moon Fuck

01. Norfolk (Cabled Linear Traction)
02. Hood Northern (Silent 88)
03. Useless (single Useless)
04. Boer Farmstead (Rustic Houses Forlorn Valleys)
05. The Cliff Edge of Workaday Morality (The Cycle of Days and Seasons)
06. Crushed By Life (Singles Compiled)
07. They removed all trace that anything had ever happened here (Cold House)
08. Cold Fire Wood of western lanes (Home is where it hurts EP)
09. The Lost You (Outside Closer)
10. Outro (Silent 88)

Entretien avec Hood

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Tout d’abord, comment allez-vous ? Chris, travailles-tu toujours à l’Université, et Richard chez Norman Records ? Comment va le Wetherby Athletic ? Je crois me souvenir que vous les supportez plus que Leeds.
First how are you? Chris Do you still work at University  and Richard at Norman Records? how is doing Wetherby Athletic ? You support them more than Leeds if I remember correctly.

Chris Adams : Je vais bien, merci. Il se peut que je travaille à l’Université. Cependant, la vision que vous pourriez avoir de moi bidouillant mon matos vintage tout en gérant un travail alimentaire serait fausse. Les magnétophones tournent seulement après que le sifflet de l’usine a retenti. Quant au football, je n’ai jamais été ‘un vrai supporter’ du Wetherby Athletic, plutôt un sympathisant. Une sympathie basée sur une simple allégeance géographique. Le Wetherby Athletic est un petit club amateur pour lequel j’ai joué sur l’aile gauche entre mes 8 et mes 13 ans. Ça étonnera vos lecteurs d’imaginer que je suis un joueur formidable, et toutes les histoires de moi me faisant sortir du terrain en pleurs dans le froid glacial des dimanches matins de février en raison d’une mauvaise circulation sanguine sont malveillantes. J’ai été un joueur prometteur cependant, malgré peu de buts et de longues heures d’attentes sur le banc sans aucune chance de rentrer. Ces révélations historiques trahissent aussi une corrélation entre ma résignation footballistique et mon intérêt naissant pour la musique. C’est à peu près à la même période que j’ai eu un intérêt de courte durée pour les poissons rouges. Bien que ce fut serré, la musique a pris le dessus.

I’m alright thanks. I may or may not work at a University. However, any visions you may have of me endless tweaking my vintage recording equipment all day whilst deeming a day job below me are horribly misguided. The tape recorders go on only when the factory whistle blows. Regarding football, I was never quite a ‘supporter’ of Wetherby Athletic, more a general ‘sympathiser’. A sympathy based on mere geographic allegiance alone. You see, Wetherby Athletic is a small amateur club for which made quite a scene on the left wing between the ages of about 8 to 13. It’ll surprise your readers to think of me as quite the formidable player, and stories of me being taken off the pitch crying on cold, frosty, February Sunday mornings due to ‘bad circulation’ are malicious and wrong. A promising player indeed despite a tiny smattering of goals and long, arduous, stints sat on the bench without a chance to play. History buffs will also note the direct correlation between my shock resignation from the club and my burgeoning interest in music. It was around this period where I also had a short-lived interest in keeping goldfish. Whilst close, the music eventually superseded this interest also.

Richard Adams : Oui je travaille à nouveau comme disquaire après une pause de sept ans. Je me suis essayé au monde réel pendant un moment, puis j’ai décidé qu’il valait mieux que je bosse pour quelque chose que j’adore plutôt que je déteste. Je supporte York City. Bien qu’ils soient particulièrement mauvais, je pourrais supporter aussi le Wetherby Athletic (pour qui je jouais !), ils battraient probablement York. 

Yes, I’m back working in the record shop after a break of about 7 years. I tried my hand in the real world for a while but then decided I’d rather work with something I love than something I hated. Its York City I support. They are utterly, utterly useless. I might as well support Wetherby Athletic (who I used to play for!) they’d probably beat York.

Le dernier album de Hood est sorti il y a dix ans. Entre-temps, vous avez été pas mal occupés, mais dix ans, qu’est-ce que ça vous fait et qu’est-ce que Hood représente pour vous désormais ?
It’s been ten years since the last Hood album and you both been quite busy but 10 years how does it feel and what Hood means to you now?

Chris Adams : Difficile à dire vraiment. Je ne peux pas dire que j’y pense beaucoup. De temps en temps, j’ai un rappel, je fais une sorte de cauchemar anxieux de ma vie passée en tant que célébrité indie mineure qui parcourt le globe. Généralement, et seulement si je ne suis pas dans un moment de dépit avec un sentiment de défaite écrasante, j’ai des souvenirs très heureux. Peut­-être le meilleur aspect est-il toutes les amitiés que nous avons créées en chemin. Je suppose qu’il n’y a aucune autre façon réaliste de créer un réseau si dévoué d’amis sans être soit : 1) incroyablement riche ou 2) irrésistiblement beau, et je ne suis ni l’un, ni l’autre. Je suis en réalité assez fier de ce que nous avons réalisé, particulièrement en termes de pure quantité de morceaux. Les gens ont pas mal de trucs à découvrir.

Erm, hard to say really. Can’t say I really think about it that much. Every so often I get some sort of reminder/anxiety nightmare about my past life as a globe trotting minor indie celebrity. Generally, and only if I get any respite from the sense of crushing defeat, I have very happy memories. Perhaps the best element is all the friendships we have created along the way. I guess there’s no other realistic way of creating such a dedicated network of friends without being either: 1) incredibly rich or 2) devastatingly handsome, which I am neither. I am actually pretty proud of what we achieved, especially in terms of sheer, bloody minded, volume of material. There’s a lot of stuff out there for people to discover.

Richard Adams : C’est bizarre. C’est maintenant devenu comme cette vie parallèle. Nous avons joué pendant environ quinze ans non-stop, alors nous avons eu besoin d’une pause, mais je pense que nous nous sommes rendu compte que nous aimions mieux la vie sans cette pression constante au ­dessus de nos têtes. Je suis très fier d’à peu près tout ce que nous avons fait. Même nos pires erreurs étaient dignes d’intérêt.

Its odd. Its now become like this other separate life. We did it for about 15 years almost nonstop then we needed a break but I think we realised we like life better without it hanging over our heads all the time. I’m ridiculously proud of pretty much everything we did. Even our massive mistakes were worthwhile ones.

À l’époque de Hood, vous disiez toujours que Disco Inferno, Talk Talk, Jandek ou Pavement étaient des influences majeures. Ecoutez-vous des groupes actuels qui auraient ce même impact ?
During Hood times you always said that Disco Inferno, Talk Talk, Jandek or Pavement had been major influence on your band, are you listening to some bands these days that could have the same impact on you?

Chris Adams : Oh je ne sais plus désormais, j’aime des éléments de presque tout. Je ne suis pas tout à fait sûr du fait que la musique aura encore sur moi l’effet qu’elle avait dans mes années plus formatrices. Les choses semblent trop limpides maintenant, le mystère est un peu parti. Je suppose que c’est le danger d’être autant impliqué dans quelque chose : la compréhension rudimentaire de la technique d’enregistrement et du fonctionnement de l’industrie de la musique retire de la magie. Ceci dit après un regain d’intérêt, je suis vraiment intrigué par ce mec, Dean Blunt. Je suis allé le voir à Leeds et je suis parti encore plus paumé et incertain de ce qu’il faisait vraiment. C’est bien quand un artiste te rend perplexe à ce point, je pense. C’est rare à cette époque d’informations instantanées.

Oh I don’t know anymore, I like elements of almost everything. I’m not quite sure if music will ever quite have the effect on me that it did in my more formative years. Things seem to make too much sense to me now, like the mystery is gone a bit. I guess it is the danger of getting so heavily involved in something, rudimentary understanding of recording techniques and how the music industry works takes the shine off things. That said I’ve been rediscovering my interest, I’m really intrigued by that Dean Blunt guy. Went to see him in Leeds and left more confused and less sure of what exactly it is he’s doing. It’s good when an artist perplexes you in such a way I think. It is a rarity in this age of instant information.

Richard Adams : Ouais, je pense qu’en vieillissant, tu es moins obsédé par la musique que dans ta jeunesse. Ceci dit, il y a certaines choses que j’aime vraiment et qui me donnent envie de créer ma propre musique. These New Puritans par exemple. Leur album The Field Of Reeds a fait ce que j’avais espéré qu’un groupe fasse pendant de nombreuses années. Je suis obsédé par un groupe des années 80 qui s’appelle The Cleaners From Venus. Quand je les écoute je veux juste crier au monde à quel point ils sont bons.

Yeah, I think as you get older you don’t get quite as obsessed with music in the same was as you did in your youth. That said,  there’s certain things I really like that drive me on to make my own music. . These New Puritans for example. Their record ‘Field of Reeds’ did what I’d been hoping an English band could do for many years. I’m obsessed with an 80’s band called The Cleaners from Venus. When I hear them I just want to scream to the world how good they are. 

Hood est probablement un des groupes les plus sincères et authentiques que j’ai écoutés, et en même temps sa discographie est extrêmement éclectique. Comment parveniez-vous à garder cette cohérence ?
Hood is probably one of the most sincere and authentic bands I’ve been listening to, and at the same time Hood discography is very eclectic, how did you manage to keep that coherence?

Chris Adams : Celle-là est compliquée. Je pense que c’est largement dû à la connaissance encyclopédique de mon frère en musique. Richard est vraiment doué pour choisir les meilleurs morceaux et mettre en ordre les albums. Je pense que ça aide à fusionner les éléments les plus disparates de notre musique. Je pense aussi, bien qu’il y ait beaucoup de variété dans notre musique, que nous sortions des albums en même temps que nous découvrions de nouvelles façons de travailler – donc c’était de ce que nous étions à un moment donné. Nous n’avons rien fait pour gagner en popularité ou rentrer au Zeitgeist, juste expérimenter et sortir les trucs que nous aimions le plus.

That’s a really tough one. I think it’s largely to do with my brother’s encyclopaedic knowledge of music. Richard’s really good at picking out the better tracks and things like sequencing albums. I think that helped get together the more disparate elements of our music. I think also, even though there’s a lot of variety in the music, we were releasing records as we were discovering new ways of working – so it was a genuine representation of us at any given time. We didn’t move in the directions we did because we were seeking popularity or trying to hit the zeitgeist, just experimenting and putting the stuff out we liked the most.

Richard Adams : Je pense juste que tout ce que nous avons fait vient de notre incapacité à jouer correctement. Donc quoi que nous fassions, ça nous ressemblait. Nous n’avions pas de règles précises, donc nous n’avons pas dévié trop loin de ce que nous essayions de faire.

I think just because whatever we did was shot through with our inability to play properly. Therefore whatever we turned our hand to kind of sounded like us whatever it was.  We had certain rules within the framework of the rule of (almost) anything goes which led to a general overseeing of the sound so we didn’t stray too far out of what we were trying to do.

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Pour un groupe anglais, vous avez toujours eu une relation particulière avec la France et avez une vraie fanbase ici. Comment l’expliquez-vous ?
For an English band you always had a good connection with France and have a true fan base here, how come?

Chris Adams : Un mystère éternel. J’ai l’impression que nous avons été populaire en France à partir du moment où on a acheté et grattouillé nos premières guitares. Peut­-être que j’ai posé les bases de notre popularité en prenant des vacances en France avec Matt (guitarise pour Hood pendant une courte période) dans sa famille quand j’avais 14 ans. Probablement même que mon A en français au brevet des collèges nous a donné un petit coup de boost pour percer dans les marchés étrangers.

An eternal mystery. We seemed to be popular in France from the minute me and Richard purchased, and tentatively strummed, our first guitar. Perhaps I sowed the seeds of our popularity by taking a holiday to France with my friend (and short lived Hood guitarist) Matt’s family when I was aged about 14. Possibly even my A grade in French at GCSE gave us that boost we needed when breaking into foreign markets

Richard Adams : Je pense qu’il y a deux ou trois raisons : premièrement, le magazine Magic nous suivait vraiment. Ils ont écrit sur nous quand personne ne le faisait en Angleterre, hormis quelques petits fanzines. En regardant ces éditions de Magic, il semble que nous étions un groupe britannique de taille raisonnable tandis que jusqu’à Cold House, peu de gens étaient intéressés en Angleterre. Aussi, dès le début, nous avons rencontré quelques personnes à Paris :­ Stephane Recrosio, Fred Paquet, Morvan Boury, et plus tard Christophe Ruth qui nous bookait et nous aidait à la promo.

I think it was for a couple of reasons firstly the magazine Magic really got behind us. They wrote about us when no-one in England would maybe except for some small fanzines. From looking at those editions of Magic it perhaps looked like we were a reasonable sized UK band whereas until ‘Cold House’ only small pockets of people were interested here. Also early on we connected with some people in Paris – Stephane Recrosio, Fred Paquet,  Morvan Boury and later Christophe Ruth who booked us tours in the early days and helped spread the word.

L’un de vos derniers concerts à Paris au Café de la Danse était ultra plein, et je me souviens de Chris disant : « Y a-t-il un groupe après nous ? » Vous sembliez surpris par ce succès, et en même temps il me semble que vous n’avez jamais eu le succès que vous méritiez.
One of your last show in paris at Le Café de la danse was really packed and i remember you (Chris) saying iS THERE A BAND AFTER US? you seemed surprise by your success and at the same time I feel that you didn’t had the success you deserve, how do you feel about it ?

Chris Adams : Je pense que ça résume assez bien l’humour noir du groupe. En gros, on a enchaîné les désastres avec Hood, particulièrement en tournée. Je pense que c’était le soir ou notre batteur a quitté la salle pour aller acheter des baguettes, puis s’est complètement paumé dans Paris sans téléphone, sans connaître le nom de la salle et sans savoir parler français. Il est arrivé quand on montait sur scène ; le simple fait que nous ayons envisagé de commencer le concert sans batteur est assez révélateur. Je pense que les promoteurs étaient en train d’appeler la police et les hôpitaux au moment où nous jouions nos premières notes. Des jours heureux, en fait. En réponse à la partie finale de ta question, comment définissez-vous le succès ? Est­-ce que c’est financier ? Si tu retires l’argent et les ventes de disque de l’équation, nous avons eu plus de succès que nous ne l’aurions jamais espéré.

I think that pretty much sums up the gallows humour of the band. We pretty much lurched from one disaster to another in Hood, especially on tour. I think that might have been the night our drummer left the venue to buy some drum sticks, only to get hopelessly lost without his phone, the name of the venue, a map, or any ability to speak French. He arrived as we walked on stage; even the thought that we were considering just starting the show whilst our drummer was missing says it all. I think the promoters were calling the police and hospitals as the first notes rang out. Fun days indeed. In response to the final part of your question, how do you define success? Is it financial? Does making money or selling records validate what you are doing? If you take money and record sales out of the equation we had more success than we ever dreamed possible.

Richard Adams : Ouais, tu as complètement raison, c’est un truc à double tranchant. C’est vrai que nous étions complètement dépassés quand nous sommes arrivés en France, il y avait tellement de monde au concert, c’en était choquant. Réciproquement, nous avons été vraiment frustrés par notre manque de succès en général. Nous savions que la musique était assez bonne à un certain point pour faire mieux que cela. Il semblerait qu’on nous ignorait un peu, mais on ne s’est pas aidé en ne tournant pas beaucoup et en ne jouant pas le jeu. Nous n’avions pas tout à fait ce sens du travail, et il y avait toujours une frustration sous-jacente envers tout.

Yeah you are completely correct about that its a double edged thing. Its true we were overwhelmed when we came to France and saw large groups of people out to see us-it was kind of shocking. Conversely we were really frustrated about our general lack of success overall. We knew the music was good enough at certain points to do a lot better than it did. We just seemed to be ignored a lot but we didn’t help ourselves by not touring much and playing the game. We didn’t quite have that work ethic but there was always an underlying frustration with everything.

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Cold Fire Woods Of Western Lanes est ma chanson préféré de Hood. En avez-vous une, et pourquoi celle-ci en particulier ?
Cold Fire Woods Of Western Lanes is my favorite Hood song do you have one and why this one in particular?

Richard Adams : Je n’écoute pas de musique dans laquelle j’étais impliqué une fois qu’elle est finie. Je me souviens de l’aimer quand nous la faisions parce que c’était bien marrant de découper les parties de batteries. J’ai un doux souvenir de Your Ambient Voice, principalement parce qu’elle me rappelle de bons souvenirs et de belles rencontres, mais je ne vais pas l’écouter pour autant.

I don’t listen to any music I’ve been involved in once it is finished. I remember liking that one when we were doing it because it was a whole heap of fun cutting all the drums up. I have a soft spot for Your Ambient Voice mainly because the memory of it takes me back to a very happy time meeting new people, but I don’t actually go so far as to listen to it.

Chris Adams : C’est aussi une de mes préférées et je pense toujours qu’elle a été un peu négligée. J’en aime beaucoup, mais je dirais Cold Fire Woods, I Can’t Find My Brittle Youth ou The Lost You. J’aime les chansons avec cette sorte d’excitation.

It’s one of my favourites too and I always think it was overlooked somewhat.  I like a lot of them but I’d say either ‘Cold Fire Woods…’, ‘I Can’t Find My Brittle Youth’, or ‘The Lost You’. I like the songs with that kind of thrilling excitement about them.

Où vous voyez-vous dans dix ans ?
Where do you see yourself in ten years time?

Chris Adams : Et voilà, les paroles de Hood. Aucune idée, ça fait partie du plaisir j’imagine.

Here come the hood lyrics. Haven’t got a clue. That’s part of the fun isn’t it?

Richard Adams : J’espère quelque part près de la campagne. Je suis dans la ville maintenant et je ne pense pas que ce soit en accord avec moi. Peut-être un bel endroit quelque part où je peux prendre un train pour Leeds quand j’en ai envie et être près des collines et de la campagne. Tant que j’ai un espace pour enregistrer de la musique, je suis heureux.

Hopefully back somewhere near the countryside. I’m in the city now and I don’t think its wholly agreeing with me. Maybe a nice place out somewhere where I can get a train into Leeds when I feel like it but am near hills and countryside.  As long as I have a space to record music I’m happy.

Hood, c’est terminé ? Pour toujours ?
Hood is finished? This is it forever?

Chris Adams : Et maintenant, les titres de Hood ! À moins que nous ne pensions ajouter une pierre à l’édifice, le hiatus continue. ‘Séparé’ n’est pas le bon mot car il sous-entend de mauvaise choses ou des différences musicales. Hood est actuellement en sommeil.

And now the hood titles! Unless we feel like we’re going to genuinely add to the body of work then the hiatus continues. ‘Splitting up’ isn’t the right description as it suggests bad feeling or musical differences. Hood are currently slumbering.

Richard Adams : Ach. Je ne sais pas. Peut­-être. Nous avons eu deux ou trois offres pas mal cette année pour jouer. C’est vraiment agréable et nous sommes heureux que les gens pensent à nous, mais en tant que groupe, nous voulions toujours prendre le parcours le plus difficile possible, donc nous sommes heureux d’aller de l’avant avec la nouvelle musique que nous faisons individuellement. Il semble y avoir une attente dans la reformation de groupes après un certain nombre d’années mais il faut surpasser cette envie. Il faudrait quelque chose qui nous convienne, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle…

Ach. I don’t know. Possibly. We got a couple of decent offers this year to play. Its really nice and we’re so pleased that people think of us but as a band we always wanted to take the most difficult route possible so  therefore we’re happy to forge ahead with the new music we are doing individually. There seems to be an expectation that bands reform after a certain number of years out but you have to sometimes try to break that thought process – it would have to be something that appealed to all of us  which is just not the case at the moment… 

Chris, 2014, c’est ton grand retour : quatorze ans après ton dernier EP de Downpour, tu en sors un nouveau, et sept ans après le dernier Bracken, tu sors Exist Resist. Pourquoi maintenant ?
14 years after your last Downpour EP you released a new one and 7 years after the last Bracken, why now? 

Chris Adams : Mon ordinateur n’arrêtait pas de me dire : « Votre disque dur est presque plein, supprimez des fichiers« , donc j’ai pensé qu’au lieu de supprimer des titres, j’allais les sortir. C’est seulement maintenant que je me dis que j’aurais pu m’acheter un nouveau disque dur et sauvegarder le tout et éviter des problèmes à tout le monde. Blague à part, il y a une certaine vérité à ça. Un jour, j’ai juste frissonné en voyant la quantité de chansons sur lesquelles j’ai travaillées au fil des ans qui sont restées non sorties, et j’ai pensé que je pouvais les sortir. Oui, cela signifie vraiment qu’il y a d’autres choses à paraître.

My computer kept saying “your hard drive is nearly full, please delete some files” so I thought instead of deleting the tracks I’d put them out. Its only now occurred to me I could have just bought a new hard drive and saved everyone the trouble. Joking aside, there’s some truth in that, one day I just shuddered at the amount of songs that I’ve worked on over the years which remained unreleased and thought I’d start the slow process of releasing them. Yes, that does mean there’s more to come

As-tu changé ta façon d’écrire depuis ? As-tu de nouvelles compositions ?
Did you change your approach of writing music since then, new gears,instruments etc…?

Chris Adams : Non, je ne savais pas ce que je faisais et je ne sais toujours pas ce que je fais. Rien n’a changé.

Nope, I started not knowing what I was doing, and I still don’t know what I’m doing. Nothing has changed.

Y a-t-il une raison spécial à ce titre, Exist Resist ?
Is there a special reason for that title Exist Resist?

Chris Adams : Il y en a, mes questions sur la musique plus haut pourraient donner un indice sur cette dichotomie présente dans le titre.

There is, my questions about music above might give a clue to the partial dichotomy furled within the title

Il y a de moins en moins de guitares sur tes projets. Tu en joues toujours ou tu leur as fait tes adieux ?
There is less and less guitar on your recordings do you still play guitar sometimes and write songs with it?

Chris Adams : Non. Je ne suis pas vraiment en bons termes avec ma guitare. Je me retrouve face à un mur en écrivant de cette façon. Tout ce que j’écrivais avec sonnait pareil donc je l’ai mise au placard . C’est seulement une question de temps avant qu’elle ne revienne.

Nope. I’m not really on speaking terms with my guitar. I hit a wall with writing that way. Everything I did sounded the same so it went in the cupboard. It’s only a matter of time before it comes back out again.

Quels sont tes projets?
What’s next for you?

Chris Adams : Aucune idée.

No idea.

Discographie

Cabled Linear Traction (Fluff, 1994)
Field Report (a) (i) An Overcast Sky (Chocolate Monk, 1994)
Silent ’88 (Slumberland Records,1996)
Rustic Houses Forlorn Valleys (Domino, 1998)
The Cycle Of Days And Seasons (Domino, 1999)
Cold House (Domino, 2001)
Outside Closer (Domino, 2004)
The Hood Tapes ‎(Hood Self-released, 2005)

Vidéo

Écrit par: hartzine

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