La Route Du Rock, Collection Hiver 2018


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En février, si vous n’avez pas prévu d’aller à Courchevel vous blinder de mauvais gin to’ et transpirer du boule dans votre pantaski sur la piste enflammée du Yéti ou autre Papagayo, on a beaucoup mieux à vous proposer : choisissez plutôt l’option embruns et épargnez vos tympans en allant à la toujours impeccable Route du Rock Hiver, qui offre chaque année un peu de bon goût et d’audace dans une saison qui en manque singulièrement.

Cette année ne démentira d’ailleurs pas ce constat, avec un très joli line up qui devrait procurer aux festivaliers une bonne dose de sensations fortes, garanties sans tyrolienne. Désormais étendu sur quatre soirées et prenant place à Rennes en sus de son QG malouin de La Nouvelle Vague, le festival débutera avec l’inusable guitariste électronicien Christian Fennesz, qui nous a souvent enchanté avec ses nappes drone mélancoliques, et qui avait encore une fois en 2015 démontré tout son talent au travers de sa collaboration avec King Midas Sound  (lire). Le lendemain, toujours à Rennes, on changera d’ambiance avec une soirée conviant Lee Ranaldo, dont le nouvel album, Electric Trim, sorti chez Mute en septembre dernier, a démontré que l’arrêt de Sonic Youth était finalement sans doute une bonne nouvelle tant le bonhomme se montre convaincant en solo. À ses côtés, Cotillon alias Jordan Corso, signé chez les très bon Burger Records et plutôt pas mauvais dans l’exercice de la ballade lo-fi bien sentie, et Vox Low (lire), qui devrait, avec son krautrock taillé à la serpette, démolir la fin de soirée en toute simplicité.

Concernant les deux grosses fiestas malouines, les motifs de réjouissance ne manquent pas: le vendredi verra les désormais vétérans belges de Girls In Hawaii défendre leur honnête Nocturne, sorti à la rentrée dernière, mais surtout dérouler leurs innombrables perles mélodiques enfilées tout au long de quinze années d’une carrière marquée par l’amour du bel ouvrage pop et le goût de l’exigence. On mettra également une piécette sur le duo londonien Park Hotel, récente signature Kitsuné qui s’est donné pour mission de réhabiliter, avec modernité, ce qu’il reste à sauver de la disco pop. Le lendemain, entre autres, on ira gaiement s’encanailler autour des nouveaux titres de Baxter Dury, notre cockney préféré et habitué de nos pages (lire), qui promènera une fois de plus son désenchantement et sa classe, encore sublimés sur son dernier LP, Prince Of Tears. Gageons également que les déglingos de The Go! Team sauront faire sautiller la salle avec leurs obsessions de beatmakers un peu décalqués du bulbe : si leur tout nouvel album, Semicircle, ne s’éloigne pas fondamentalement de ce que le groupe proposait en 2004, la recette reste tout de même fun, et surtout, jamais prétentieuse. On citera enfin la présence de l’australien Montero, dont on attend la perf’ avec une certaine impatience tant les promesses sont grandes concernant ce génial bricolo de la pop, signé chez les très sûrs Chapter Music et camarade de tournée d’un autre branleur génial, Mac DeMarco.

Pour découvrir l’intégralité de la programmation du festival, c’est ici que ça se passe. Et parce qu’on aime vous donner du plaisir, en association avec La Route Du Rock, on convie un chanceux par soir à venir se vriller les esgourdes en beauté à La Nouvelle Vague, et accessoirement partager une bière avec nous. Pour faire partie des élus, c’est simple comme un coup de trique : il vous suffit de nous envoyer un petit mot d’amour moite, en indiquant vos nom et prénom, à l’adresse hartzine.concours@gmail.com. Les gagnants seront tirés au sort et prévenus par mail.

Pour ceux qui par contre ont croisé un chat noir sous une échelle, vous pouvez facilement acheter vos places pendant qu’il en est encore temps sur la billetterie internet du festival, juste . Vous trouverez aussi toutes les autres infos complémentaires dont vous pourriez avoir besoin sur le site, par ici.


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Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous  explorions  sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !

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