Les soirées s’enchainent souvent pour le meilleur en ce moment à la salle de l’Antipode, et celle du 10 mars prochain ne nous fera sans doute pas mentir avec à l’affiche un trident offensif capable de percer bien des défenses. Avec un nouvel album sous le bras, PAUS s’occupera de désarçonner l’auditeur pour mieux le mystifier , avec leur musique suffisamment intrigante pour échapper à bien des classifications: deux batteries, une basse, des claviers et des compositions mêlant math-rock, punk et parfois tropicalisme, le tout faisant très bon ménage. Les Bretons de Fuzeta, eux, feront figures de locaux de l’étape mais leur musique, elle, apparaît avide de grands espaces: l’indie-pop classieuse mais un brin sage du groupe a pris du muscle et avec leur nouvel EP Pavilhão Chinês, c’est du côté du post-rock que le quatuor a cherché et trouvé les éléments nécessaires à une mue qui n’efface pas ses qualités d’hier. Enfin, les parisiens de Wall Of Death, issus de l’omniprésente écurie Born Bad, démontreront aux quelques attardés qui ne le savent pas encore qu’ils sont bien le seul groupe français à réussir là ou tous les autres échouent lamentablement: faire du psyché qui accroche l’oreille et l’attention, et ne provoque pas l’envie de faire bruler toutes les biocoop de France, ça n’est pas donné à tout le monde. Mais les Wall Of Death, eux, ont définitivement quelque chose de plus que la concurrence, à commencer par des chansons qui évoquent le meilleur de The Horrors avec les fulgurances de 13th Floor Elevators en cadeau bonus.