Signé Zach Hill. L’intenable batteur (Wavves, Marnie Stern) – aux cadences insoutenables – ne se fait pas prier pour griller la politesse à un hip-hop américain en pleine cure de jouvence bête et méchante (Odd Future, Tyler). Chantre d’une musique mutante et agressive, à la croisée des chemins entre la gouaille d’un Public Enemy et le nihilisme punk, Death Grips laisse pantois quant à sa propension au massacre auditif, sauvage et primal, largement jouissif. Beware, chanson introductive d’Exmilitary – premier LP autoproduit du trio californien téléchargeable sans gêne par ici – pose l’équation d’entrée : la voix de Charles Manson se complait d’un sample de My Bloddy Valentine, avant de se faire annihiler par des beats aussi rugueux que ne l’est la voix du MC dont on ne sait foutre rien. Outre le fait que croisé comme ça, au hasard dans une rue sombre, il y a de quoi avoir quelques sueurs froides. La schizophrène Black Google, entre rires malsains et violence gratuite, le signifie à merveille.
Si Paris semble la seule capitale épargnée par les secousses telluriques d’un certain revival deep-techno qui convulse la plupart des clubs européens, certains artistes ne l’entendent pas de cette oreille. De ses débuts de DJ hardcore, Zadig à retenu une certaine martialité qu’il applique à ses productions de manière chirurgicale. Au confluent de ces influences, il garde cette maîtrise du groove qu’il contrôle à sa guise et dépouille de tout […]
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