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On y était – Soy Festival – Spectrum, Tame Impala & Liars…

today04/12/2010 88 1

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Soy Festival – Spectrum, Tame Impala & Liars, dimanche 31 octobre 2010, Le Lieu Unique, Nantes.

Hier soir, dimanche, jour d’Halloween, c’était le dernier soir du Soy festival, festival de musique indé à Nantes.

J’étais pas super motivé pour y aller. Deux soirs que je sortais plus, une espèce de fatigue latente ne me mettait pas dans les conditions optimum pour un concert rock… J’aurais préféré un p’tit Postal Service, blotti dans mon canap’ avec une bonne couverture et une pizza chaude pour absorber l’alcool des derniers jours. Je dois avouer que j’ai failli partir après le premier concert. Pourtant, le son était bon, la salle était sympa et malgré le monde, on n’était pas entassé les uns sur les autres. Ils avaient bien fait les choses chez Yamoy.

Le premier concert, c’était Spectrum. Groupe mythique paraît-il… Enfin, surtout son chanteur ! Alors, on écoute…. Un theremin, une voix lente et monocorde, un riff de gratte et une batterie basique s’installent. Putain, c’est lent ! J’espère qu’ils vont se réveiller sinon c’est opération sac de couchage et hop, une sieste en attendant le prochain groupe. On se croit dans l’Angleterre des années 90. C’est du rock progressif à ce qu’il paraît et, oui ça progresse un peu, mais le côté avec un riff de gratte j’te fais un morceau de 4min30, eh bien, ça m’emmerde. Sauf si on est face à des Mogwai ou des God Speed – désolé pour ceux qui seront choqués par cette comparaison hâtive et sûrement malvenue mais j’suis pas Philippe Manœuvre ! Des petits relents pop – par toujours super assumés – accrochent l’oreille, les débuts de montée donnent envie de grimper avec le groupe. Mais bon, il faut se l’avouer, grimper les Vosges ou grimper les Alpes, c’est pas la même. Et là, on était proche des Monts d’Arrée… Au fur et à mesure, la musique est devenue plus intense mais décidément, je n’accroche pas. Si t’aimes pas Suicide, forcément, tu aimeras pas, dixit Antonin. Et oui, ceux qui sont férus du style ont trouvé leur compte. Bon, c’est vrai que ça fait vingt ans qu’il fait la même chose le chanteur à travers les divers groupes dans lesquels il joue mais il le fait bien. Il était vraiment emballé Antonin… Alors qu’ Alexandre – le photographe – et moi, on a trouvé ça chiant…

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Pour se remettre du groupe et des soirées précédentes, on est allé se prendre des bières. La bière est dégueu au Lieu Unique mais ça on le savait déjà. Et puis elle fait son office, me convaincant qu’il fallait laisser sa chance au deuxième groupe avant d’aller dormir.

En revenant de la pause clope, Tame Impala était sur scène. Mais ils ont quinze ans ! (Antonin). C’est Hanson ? (Anissa). En effet, ils sont jeunes mais ils ont tout compris au rock psyché des années 70. Bien péchu, avec des sons de gratte travaillés dans tous les sens, ils savent nous emmener dans leur monde. J’ai eu comme une envie de fractale pendant le concert. Un buvard et c’était parti. Le public avait l’air conquis. La preuve, on a eu le droit lors du dernier morceau à une réaction que je n’avais vu qu’en concert de jazz. A la sortie d’un break de trois heures à tendance électronique, lorsque le groupe est retombé sur ses pieds pour relancer encore pour quelques minutes leur chanson, des applaudissements ont retenti. Et oui, on a aimé et on en redemande. Alors merci les jeunots androgynes de Tame Impala. Seul défaut, mais c’était pas de leur fait. Les lumières étaient pas top et la machine à fumée, bin, c’était pas Etienne Daho. Un pet de fumée dans un coin qui ne servait qu’à asphyxier le chanteur trente secondes n’aura pas sû apporter à l’envoûtement auditif l’envoûtement visuel.

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Pour clore la soirée, on avait Liars (lire). C’est plus ce que c’était m’ont dit certains avant le concert. Je pense qu’ils auraient quand même dû venir voir. Ce groupe est totalement déroutant. Du rock, enfin… C’est énorme ! Je comprends mieux Thibault et ses Putain, mais Liars, c’est le meilleur groupe du monde ! Ok, il était pété mais c’est vrai que ça envoie sévère. On était transporté en plein squat berlinois avec un groupe qui fout ses amplis à 11 version Spinal Tap. C’est lourd, c’est gras, c’est brut. Et en même temps, c’est plein de finesse. Comme un magret de canard ! Qu’est ce que ça fait du bien. J’ai l’impression de ne pas avoir vu de concert rock depuis des plombes. Entre le chanteur et son bide de faux maigre qui boit trop de bière, le batteur, une marmule aux tresses gauloises et le gratteux chétif, la scène est pleine. Le son est plein, les oreilles sont pleines. Oh mon dieu, je saigne des oreilles ! Mais qu’est-ce que c’est bon de se prendre un bi-réacteur dans la gueule.

Bref, malgré un début difficile, une bonne soirée. Du bon rock. Merci Soy… et à l’année prochaine.

Écrit par: Alexandre Legendre

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Commentaires d’articles (1)

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  1. pain sur 04/12/2010

    ouais ! belle comparaison sur la finesse du magret de canard !

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Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous  explorions  sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !

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