Sur la liste des festivals aussi barrés que délicieux, le Mimi est très bien placé. C’est tout d’abord un décor rare : les ruines de l’Hôpital Caroline, cet ancien lieu de mise en quarantaine à l’époque de la fièvre jaune, situé sur une colline de l’île du Frioul à 15 minutes en bateau du Vieux Port de Marseille. Et c’est surtout une programmation pointue, qui se consacre à la scène expérimentale ou à des noms cultes.
Éclectique et radicale comme les précédentes, l’édition 2014 a comme tête d’affiche l’inénarrable duo d’électro-punk Suicide, vieille légende new-yorkaise aussi réputée pour son rockabilly proto-industriel flippant que ses confrontations scéniques. Par goût du contraste, c’est un groupe expé/électro de musique traditionnelle bosniaque, Sevdah Mon Amour, qui ouvrira leur concert samedi soir. Soirée plus hip hop/musiques du monde vendredi, mais plus mystique le dimanche : AIE, duo harpe électrique/batterie de « noise progressif » (tout est possible), cèdera la scène à notre Étienne Jaumet national pour son tandem avec Richard Pinhas, pionnier synthétique français et philosophe de la science-fiction aux mille collaborations littéraires (Dantec) et musicales (Merzbow).
D’autres concerts ont lieu sur le continent : le festival s’ouvre le 2 juillet dans le sous-sol de l’U.Percut avec un plateau underground marseillais réunissant le très bon groupe post-rock/électro Postcoïtum du label Daath, et le duo d’artistes performeurs post-punk lo-fi Sugarcraft. Petit joyau de cette édition, la Friche accueillera le 3 juillet la déstabilisante Josephine Foster, poétesse folk cryptée et dissonante venue d’Amérique.
Si vous voulez tenter ce rendez aussi ésotérique que méditerranéen, Hartzine vous fait gagner 2 x 2 places pour les soirées du vendredi 4 et du dimanche 6 juillet, et 1 place pour le mercredi 2 juillet. En bonus, il y a 2 vinyles de l’album de Postcoïtum à remporter également, le tout en envoyant vos noms et prénoms à hartzine.concours@gmail.com
