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Flotation Toy Warning, la playlist

today02/11/2016 76

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Après avoir posé une sereine tartine sur la réedition du premier album des fantastiques Anglais de Flotation Toy Warning par le non moins respectable label bordelais Talitres, il nous semblait tout de même fort raisonné de laisser également la parole au groupe. On leur a donc demandé en toute honnêteté de nous sortir une playlist à la thématique assez simple : quels sont les morceaux qui vous ont fait pleurer le cœur, gonfler le cerveau et relever les poils ? Sélection commentée ou non ci-dessous.

Paul Carter

Giu’ La Testa par Ennio Morricone
J’ai souvent noté que les premières heures du jour constituaient la meilleure période pour écrire des morceaux. Certaines sensations inaccessibles et enfouies durant la journée peuvent alors se dévoiler. De la même manière, j’adore regarder des films la nuit car je considère que c’est là qu’ils sont le plus émotionnellement frappants. C’est à ce moment-là que j’ai regardé « A Fistful of Dynamite ». J’adore la musique d’Ennio Morricone, et particulièrement cette pièce car elle mêle avec brio la plupart de ses meilleures idées.

The Messerschmitt Twins par Orchestral Manoeuvres in the Dark
Je possède plus de disques de ce groupe que n’importe quel autre. Le message qu’ils m’ont transmis s’est révélé crucial pour moi, me donnant la confiance nécessaire pour démarrer la musique à l’âge de 25 ans. Ces deux personnes balancent ouvertement le fait qu’ils n’ont pas un grand talent musical mais mettent simplement en action de bonnes idées. Cela m’a fait prendre conscience que n’importe qui pouvait créer de la musique si il en ressentait le besoin : si cela devient ton obsession tu en sortiras forcément quelque chose de valeur à tes yeux. Il n’y a pas de modèle pré-établi pour y arriver, mais si tu essaies dur et assez longtemps, quelque chose d’intéressant finira par apparaitre.

The Stranger Song par Leonard Cohen
J’ai vu un vieil enregistrement de lui jouant cette chanson à la télé. C’était tard dans la nuit, lorsque les choses prennent réellement sens. Juste lui et une guitare, porté par des mots extraordinaires. Cette personne pouvait conjuguer tant de détails liés à la condition humaine en une somme de mots si essentielle que cela me toucha comme une révélation. Je pense toujours aujourd’hui qu’il n’y a pas de meilleur parolier que lui.

1812 Overture Choral Version par Tchaikovsky
Quand je n’étais pas encore tout à fait adolescent, mes parents me laissaient jouer à la maison, ma sœur, notre amie Helen et moi pendant qu’ils sortaient boire un verre avec des amis. Nous avions l’habitude de boire du cidre tout en jouant une version sans chorale de cette pièce de Tchaïkovsky. On paradait dans la pièce puis s’écroulait à chaque coup de canon. A l’époque, c’était une des choses les plus intenses et excitantes que je pouvais vivre. Je n’ai entendu qu’adulte la version avec chorale, qui est d’ailleurs supposée sonner comme cela à l’origine. Lorsque je l’ai écouté, l’intérieur de mon corps s’est petit à petit mis à fondre.

Unicorns Were Horses par New Kingdom
La pure joie que diffuse le refrain me passe de l’électricité dans les veines. J’adore le ton neutre qu’use le chanteur et plus particulièrement les paroles « Guess it just be’s like that sometimes’ ». Comme la plupart des gens, lorsque le vent souffle en sens contraire, c’est comme ça que je me sens.

6am Jullandar Shere par Cornershop
Possiblement la pièce de musique la plus réjouissante qu’il m’ait été donné d’écouter. Il y a à peu près deux riffs, la majorité du morceau ne tourne qu’autour d’un accord et ça balance pourtant sur plus de six minutes. Mais le mouvement, l’énergie, la vitalité du titre me donne toujours l’impression que cela se termine trop vite. Intelligent comme rarement, j’espère simplement qu’un jour nous serons aptes à écrire quelque chose se rapprochant de cet effet.

Ben Clay

Nightclubbing par Iggy Pop
Écrite en 1977 sur son premier album solo post-Stooges, ça sonne toujours aussi contemporain et frais à présent – l’intégralité du morceau montre une confiance et un engagement qui force le respect.

The Weaker Soldier par Palace

Will Oldham a réalisé des œuvres bien plus complètes, comme Master and Everyone, mais cet album – et surtout cette chanson – a cette intimiste fragilité qui la rend absolument magnifique. Les paroles sont également excellentes.

Gods in Heat par Tobacco

Un morceau qui m’a été recommandé par Paul. De la musique que tu ne peux pas vraiment décrire – sa sonorité ou ses influences – et qui la rend justement si bonne. Le travail d’un seul homme et d’un quatre pistes. Écoutez la déconstruction du morceau sur le podcast Song Exploder. Unique.

Steve Swindon

Choisir seulement trois morceaux s’avère bien chaud, j’ai donc fait des choix relatifs par rapport à l’histoire Flotation pour moi.

Saturday par Sparklehorse.
Ça aurait pu être n’importe quel morceau de Vivadixiesubmarinetransmissionplot mais ce morceau a cette façon si douce d’insister un peu similaire à mes chansons préférées de Flotation Toy Warning.

Zoom par Fat Larry Band.

Il y a eu une paire de session lors de l’enregistrement de Bluffer’s Guide… où cette chanson résonnait dans le studio, régulièrement appréciée et sujet de débat à l’occasion d’une éventuelle reprise. Je serais toujours motivé pour faire ça.

Down With The Animals par Arm of Roger.

Un vrai classique de l’ère Bluffer’s… d’un album autrement inécoutable. Les paroles sont particulièrement inspirées.

Vicky West

The Big Ship par Brian Eno

Such Great Heights by The Postal Service

Ave Lucifer by Os Mutantes

On rappelle que les Anglais nous gratifieront d’une paire de concerts français – Bordeaux et Paris – et verront Talitres sortir un inédit du groupe sur la compilation anniversaire du label, pour les 15 ans, sur un 10’’ comprenant de nouveaux morceaux d’autres artistes du label comme Motorama, Emily Jane White, Will Samson, etc… Le disque sera disponible aux concerts de Flotation Toy Warning mais aussi aux autres dates de l’anniversaire, avec notamment Motorama jouant deux fois de suite à la Maroquinerie. Retrouvez ci-dessous le programme en détail.

PARIS / La Maroquinerie
09.11 : MOTORAMA – EMILY JANE WHITE (billetterie)
10.11 : MOTORAMA – FLOTATION TOY WARNING – WILL SAMSON (billetterie)

BORDEAUX / Le Rocher de Palmer
11.11 : FRÀNCOIS AND THE ATLAS MOUNTAINS (joue « Plaine Inondable ») – STRANDED HORSE – WILL SAMSON (billetterie)
12.11 : MOTORAMA – EMILY JANE WHITE – FLOTATION TOY WARNING (billetterie)

Écrit par: Sebastien Falafel

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